et réellement séparées de celles qui constituent le porphyre
molaire : il se trouve entre elles des conglomérats ponceux plus
Congionérat ou moins altérés. D’un autre côté, les caractères minéralogiques ponceux. - , • , v i
de quelques-unes des variétés que présentent ces roches, sembleraient
conduire à les rapporter aux porphyres trachytiques.
Enfin, il y a des variétés terreuses, presque arénacées, qu’on
trouve à l’ouest de Velejte , qui pourraient faire soupçonner
qu’elles sont de la nature des roches porphyroïdes qui se rattachent
aux conglomérats ponceux, comme celles des montagnes
entre Erdô-Benye et Tallya, page 229. Mais je n’ai rien vu dans
ces collines qui puisse conduire à prendre un parti au milieu
de ces données; ce n’est que par analogie avec ce que nous
verrons plus tard à Nagy Milialy qu’on peut concevoir; quelques
soupçons plus fondés.
Les pentes des collines formées par ces roches sont recouvertes
de matières terreuses jaunâtres, plus ou moins chargées
d’oxyde de fer, et qui,-dans les parties les plus basses, sont
cachées par les sables qui forment le fond de la vallée. Au-delà
de Velejte, où l’on se trouve tout-à-fait dans la plaine, on aperçoit
au loin, vers l’est, deux buttes peu considérables, dont j’ignore
la nature. On m’a assuré qu’on y exploitait des roches
analogues à celles que nous venons d’examiner; mais sur toute
la route, on ne rencontre plus que des plaines sablonneuses et
des marais, autour desquels on est obligé de tourner souvent
pour arriver d’un lieu dans l’autre.
Je m’arrêtai un moment à Lazony, chez M. Paul Szirmay, où
l’abbé Esté m’avait donné rendez-vous. J’y reçus encore l’accueil
le plus aimable, et ce ne fut qu’à regret que je pensai, dès
le lendemain, à continuer ma route. L’abbé Esté m’accompagna
à Udva, d’où nous devions aller ensuite ensemble jusqu’à Munkacs.
Le chemin se fait encore en plaine ; mais, a la hauteur de
Pasdios, on trouve à l’ouest, dés collines qui se prolongent vers porplj.
Lesznci, et sont encore composées de roches porphyriques soli- aTC”’“®i|s
des. Celles-ci sont, en général, blanchâtres ou d’un blanc-rougeâtre,
très-feldspathiques ; les cristaux de feldspath qu’elles renferment
sont fort petits, mal terminés; mais on y observe des
cristaux de grenats très-nets, et des especes de fragmens d une
substance schisteuse qui ressemble, en quelques points, à des
fragmens de gneiss ou de micaschiste; ils sont enchâsses tres-so—
ïidement dans la roche : il y en a de bruns et de verdâtres. Les
terres sont jonchées de fragmens de ces espèces de porphyre,
et la chaussée que l’on suit jusqu’à la hauteur de Stcirci en est
entièrement construite. Un peu plus loin, on y trouve du
calcaire noirâtre, qui provient des montagnes de Barkô, qu’on
a devant soi à l’est.
En moins de demi-heure on arrive au pied de ces montagnes Ca,caiic
qui sont entièrement composées de calcaire de transition, qu’on llc lraris“'°"’
ne peut guère rapporter qu’à la division des calcaires alpins.
Ce sont des calcaires qui passent quelquefois au rougeâtre , qui
renferment des nids de matière siliceuse. La niasse qu'ils constituent
est peu considérable; elle se dirige du nord au sud, et
ne présente que peu d’épaisseur ; car en moins d’un quart-
d’heure on l’a traversée , en suivant la vallée qui Conduit à
Homona, et par laquelle, cette petite chaîne est coupée en
deux parties. On laisse, à la droite du ruisseau, une montagne
assez élevée, au sommet de laquelle se trouve le vieux château
de Barko ; à la gauche sont aussi des montagnes élevées, où la
masse calcaire a plus de largeur de l’ouest à l’est. Lorsqu’on a
traversé cette petite chaîne, on se trouve dans une ^espèce de
bassin, au milieu duquel est le bourg de Homona, et qui est
entouré de collines de grès. Celles-ci se rattachent à la masse de