che une structure porphyrique très-decidëe, ne .se présente pas
ordinairement de cette manière dans le basalte, ni en aussi
grande quantité. - ,
D’après ces caractères, il me semble que les roches qui composent
le mur du diable de Farad, ont plus d’analogie avec les
grünstein compactes porphyriques qu’avec toute autre espece
de roche. Il est à observer de plus qu’elles n’offrent jamais, au
moins dans ce que j’en ai vu, ni pores, ni cellules, et que rien,
autour d’elles, ne présente cette structure. Enfin, elles sont
plus anciennes que le basalte, car elles sê trouvent au-dessous
des conglomérats trachytiques, et c’est au contraire sur ces de.
bris que le basalte repose, non-seulement en Hongrie, mais encore
partout où cette roche-avoisine le terrain de trachyte. Ce
n’est donc tout au plus qu’au terrain trachytique même que la
roche du mur du diable pourrait appartenir ; mais elle n en
présente pas les caractères ordinaires, et sa position n’mdique
aucune liaison avec la masse trachytique de la Matra; elle
forme, au contraire, une colline au pied septentrional de.ces
montagnes, précisément comme les roches décomposées a l’etat
de kaolin que nous avons décrites précédemment, et dont elles
semblent plutôt faire la continuité. Mais les données me manquent
pour pouvoir prononcer avec certitude r c’est aux naturalistes
qui viendront après moi, à chercher si mes conjectures
sont, comme' je le crois, suffisamment fondées. I
Porphyre tra- Telles sont les observations que j’ai pu faire immédiatement
dans la Matra, qui est presque entièrement composée de trachyte
porphyrique, tantôt en masse, tantôt divisible en tables
minces, et généralement pyroxénique. Mais, sur la pente occidentale
de ce groupe de montagnes, entre Paszto et Pata, se
trouvent des roches’,'à pâte abondante de feldspath compact
rougeâtre, plus ou moins foncé, ou gris-rougeâtre, fusible en
émail blanc, dans laquelle il existe des cristaux minces de
feldspath vitreux, passant quelquefois à la ponce, et, en général,
peu nombreux. Ces roches ont beaucoup d’analogie avec les porphyres
trachytiques que nous avons observés dans la vallée de
Glasshütte, tom. Ier, page 325, et aussi avec les rochestpie nous
avons rencontrées sur les bords delaGran,vers l’extrémité de la
vallée d’Eisenbach; e t, comme elles sont placées en avant
de la masse de trachyte proprement dit, qui constitue les plus
hauts sommets, il est assez probable qu’elles appartiennent ici,
comme dans la contrée de Schemnitz, à une masse partielle particulière,
plus récente peut-être que le trachyte. Je ne crois
pas que ces roches puissent appartenir au porphyre molaire,
car je n’ai vu aucun des caractères essentiels à cette espèce; il
n’y a ni la cellulosité, ni la présence de cette immense quantité
de globules semi-vitreux, ni enfin cette abondance de matière
siliceuse, qui est encore caractéristique pour le porphyre
molaire. Au-delà de ces roches, entre Paszto et Hatvan, on
trouve des collines entièrement formées de conglomérat des*
mêmes porphyres., qui sont recouverts par des dépôts plus ou
moins épais de matières arénacées quarzeuses, tout:à-fait semblables
à ceux que nous avons indiqués à Aszod et dans les montagnes
de Cserhat. Il paraît qu’il existe aussi, vers Pata, des
conglomérats de trachyte, de matières scoriacées et de ponces.
Cette observation, combinée avec la présence des mêmes dé.
pots que nous avons vus a Gyôngyôs, que nous verrons à Erlau,
et qu’on trouve aussi sur la pente septentrionale du groupe de
montagnes qui nous occupe, depuis Sirok jusqu’à son extrémité
la plus occidentale, indique que, dans tous les points, lamasse trachytique
de la Matra est entourée de débris qui s’y rattachent.