se trouvent autour de ce bourg. Ce n’est, qu’au loin qu’on
aperçoit des montagnes élevées, qui, d’après tous les rensei-
gnemens, sont encore composées de grès ; au nord-ouest, ce sont
encore des collines peu considérables, qui, en passant par Ho-
mona, se portent vers les frontières de la Galieie; elles sont
également composées de sables, et paraissent se lier avec les
dépôts de même genre que Fichtel indique à Virava , et avec
ceux que nous avons vus à Kurima, à Bartfeld, etc. A l’ouest,
la masse trachytique parait assez épaisse ; elle s’élève aussi à une
grande hauteur, et même un peu plus à la pointe du Yihorlet
qu’au rocher de Szinna. Au sud, on voit que ces montagnes se
terminent assez-rapidement, car on plonge, par-dessus les divers
sommets beaucoup moins élevés dans cette direction qu’à
l’est, sur les grandes plaines des rivières de Ungh et de La-
to-reza.
Excursion Après avoir visité ce rocher dans tous ses points , nous Ü S au lac* x a A dirigeâmes vers le lac ; mais il faut alors beaucoup descendre ;
car au lieu de se trouver au sommet d’une montagne, comme
on me l’avait annoncé, il se trouve précisément dans un bas-
fond. On voit d’abord, sur la pente du Kamen, une immense
quantité de blocs éboulés, entassés les uns sur les autres; mais
le nombre en diminue successivement ensuite à mesure que l’on
descend : on rentre alors dans des forêts où l’on ne trouve plus
que çà et là quelques blocs de trachyte. II nous, fallut près de
deux heures pour arriver an lac, à travers ces forêts ; de sorte
que nous, n’y parvînmes qu’à la nuit tombante, et que nous
n’eùmes que le temps de chercher un quartier sur ses bords :
nous allâmes camper au. haut de la petite vallée par laquelle il
débouche. Nos gens allumèrent un grand feu à l’entrée du bois ,
et, après avoir disposé chacun notre coin, avoir entamé nos.
provisions, nous attendîmes patiemment, en causant, que le
sommeil vînt nous prendre. La nuit était fort belle, et m étant
réveillé plusieurs fois, j’allai me promener sur les bords du lac
et dans la petite vallée. On éprouve une sensation toute particulière
en se promenant seul, dans l’ombre des nuits, au milieu
de ces solitudes ; et, quelle que soit la force de caractère qu on
puisse avoir, ce silence morne de toute la nature, cette obscurité
profonde des forêts, l’effet d’une grande nappe d eau tranquille,
sur laquelle la lumière des astres se réfléchit, produisent
toujours dans l’âme une certaine émotion dans laquelle on
trouve encore quelque jouissance.
Ce petit lac se trouve à environ 650 mètres de hauteur au-
dessus des mers, et par conséquent à 425 mètres au-dessous
du rocher de Szinna *. Il est partout entouré de montagnes assez
élevées, dont il reçoit toutes les eaux, qui paraissent etre
quelquefois en assez grande abondance, ear on voit sur ses
bords les traces des diverses élévations du niveau. Il débouche
par une petite vallée tortueuse tres-etroite, qui se dirige au sud,
et dont les eaux alimentent une petite forge placée dans le bas :
on a posé une vanne au débouché pour en régler le volume.
Les roches que l’on trouve en blocs autour du lac, sont toutes
*' 5 et 6 Septembre i 8:ï 8'.
"Moyenne de 3 observa- f Hauteur du baromètre. ..................... 711mm.
lions, le ôà - 1t. et à 9 b. \ Température. ................................... i 4srdu
soir, et le 6 à 7 b. 1 Beau temps,
d.ii matin. d
Observatoire de Bud;e, f Hauteur du baromètre............. ... PH» miUle
5 à 9 heures du soir A Température du mercure. . . . . i6sr-
et le 6 S 7 heures \ de l’air. . . . . . . 17^'
du matin. ( Temps couvert.