Arragonite.
Hialile?
et egalement tachant. Mais, comme il paraît qu’il y a, dans ces
stalactites, mélangé d’oxyde de manganèse et d’oxyde de fer,
on rencontre souvent de ces concrétions qu’on est embarrassé de
classer dans l’une ou l’autre espèce. Cependant jeferài remarquer,
qu’en général, l’hydrate de fer et l’oxyde de manganèse se sont
cristallisés à part : ils se trouvent souvent dans des eavités séparées,
et lorsqu’ils sont réunis, l’hydrate de fer semble s’etre
déposé le premier ; la surface des stalactites ou stalagmites
qu’il a formées se trouve recouverte d’un enduit plus ou moins
épais de manganèse. Il arrive même que la stalactite ferrugineuse
s’est trouvée détruite en tout ou en partie, et qu’il n est
resté que la pellicule manganésienne. Ailleurs, le mélange de
manganèse et de fer semble avoir pénétré, par infiltration, dans
la masse du minerai de fer hydraté terreux. On rencontre
aussi, à Zelesznik, de l’arragonite en très-petites aiguilles, qui'
forment de petites houpes à rayons divergens, ou des espèces
de dentrites entre les feuillets du schiste. On remarque aussi
dans les travaux une matière siliceuse en petites stalactites, ou
en croûte mamelonnée, d’un blanc nacré, quelquefois opaque,
et quelquefois d’une transparence laiteuse. Tantôt cette-matiëre
est isolée, remplissant à elle seule quelques cavités du minerai,
tantôt elle encroûte les stalactites de fer ou de manganèse. C’est
probablement cette substance, qui se trouve aussi à Bethler
dans les mines de fer, et à Gôlnitz dans les mines dé cuivre,
que M. Zipser a indiquée comme hyalite *; elle en a, en effet,
un peu l’apparence extérieure, mais elle ne se conduit pas au-
feu delà même manière telle ne s’y gonfle pas, n’y devient pas
.^'Zipser’s Taschenbuchj pag. q4..
M O N T A G N E S D U C O M IT A T D E GÔJtÔn.
fragile ; elle n’y prend que de Fopacité, en devenant d’un blanc
mat.
Après avoir décrit les circonstances générales qüi L , . ° me ~p arais- PedWe qs ufarrazgment sent prouver évidemment que les minerais qu’on exploite à la Jaas îtminetais-
montagne de Zeleznik, forment des couches au milieu des
schistes argileux, je ne puis passer sous silence une observation,
particulière dont on pourrait tirer une conclusion différente- :
c’est que, parmi les minerais exploites et réunis eu tas hors de
là mine, il y a des parties qui renferment des grains de quarz,
qu’il faut nécessairement reconnaître pour des fragmensi Or,
j’observerai d’abord que cette circonstance ne détruirait en rien
le parallélisme de stratification entre la masse métallifère et la
masse du terrain, qui est le fait décisif, et que tout ce qu’on
pourrait soupçonner, c’est que ce terrain appartient à une des
époques de-transition; mais on ne peut pas même aller si loin. En
effet, d’une part, cespetits fi-agmensde quarz sont rares; de l’autre,
c’est dans les parties concrétionnées du minerai qu’ils-se rencontrent,
et par conséquent dans des cavités, des parois desquelles
ils ont pu se détacher avant l’infiltration ferrugineuse qui les a
remplies. Enfin, j’observerai que j’ai rencontré dans ces mines
plusieurs petites cavités remplies de fragmens de schistes isolés,
détachés de'leurs parois, et que, s’il arrive par la suite que des
infiltrations ferrugineuses remplissent ces cavités, il en résultera
des brèches qui pourront embarrasser les géologues du-temps,
et qui cependant n’auront pas plus d’importance théorique que
les petits fragmens de quarz dont nous venons de parler.
Après avoir fait cette course à Zeleznik, je suis revenu sur Dépwide Ragy
mes pas à Nagy Rôcze, pour continuer ensuite ma course à l’est. Rtac'
De Rôcze à Jolsva, où je fus obligé d’aller pour prendre un chemin,
qui. se dirige vers Csetnek et Alsô Sajo, la vallée s’ouvre