plus ou moins considérables, au milieu desquelles le combustible
est placé. Or, c’est précisément ce qui existe à Schônfeld,
si ce n’est que la masse de grès houiller parait jüsqu’ici être
très-peu épaisse. Le porphyre que nous avons décrit, a tous les
caractères de ceux qu’on trouve dans les houillères ; et sans sortir
des environs de Freyberg, on ne peut manquer de l’assimiler,
à la couleur près, aux porphyres de Tcirand, de Mohorn
et de Chemnitz ( Kemnitz ). On voit, de part et d’autre, les
mêmes passages, depuis l’état le plus compacte et le plus homogène,
jusqu’à l’état terreux et celui de véritable poudingue!
% Ainsi tout me parait conduire à faire ranger la formation d’anthracite
de Schônfeld parmi lès premiers dépôts des terrains
secondaires5 c’est-à-dire, au milieu même dé la formation de
grès rouge, désignée par les Allemands'sous le nom de Roth-
liegende; mais, sans me livrer entièrement à cette conclusion,
qui n’est qu’une opinion particulière, que je crois probable, je
me bornerai à cette conséquence immédiate des faits que j’ai
rapportés : que cette masse charbonneuse n’appartient pas aux
terrains primitifs, et qu’elle est, comme toutes les autres, postérieure
à la première apparition des végétaux à la surface de la;
terre.
Je viens maintenant à la vallée de Tribisch, qui débouché
se Ttibisdi. dans l’Elbe à Meissen , et qui mérite une attention particulière à
cause des grandes masses de retinite ( Pechstein ) qu elle présente
à l’observateur. En entrant dans la vallée par Meissen, on
SifaitB. rencontre d’abord des siénites qui passent au granité, comme
celles de Dohna; mais à trois-quarts d’heure de distance, on
commence à trouver un porphyre particulier, à pâte brune et
sombre , qui renferme beaucoup de petits cristaux de feldspath
lamelleux, quelquefois même un peu fendillé, et qui rappelle
le feldspath vitreux; il s’y trouve aussi du mica brun, très-brillant,
en petites lamelles hexagonales. Ces roches sont attirables
a l’aimant, et ont une certaine analogie-avec quelques variétés
de trachyte porphyroïde ; dans quelques parties, elles ont une
t endance à se diviser en feuillets minces; dans d’autres, la masse,
moins divisible, prend un caractère terreux. Ces porphyres
constituent une grande partie des montagnes qui bordent cette
vallée, et on les poursuit fort loin en la remontant du côté de
Freyberg, jusqu’à ce qu’enfin on arrive sur des dépôts arénacés
de matières argileuses plus ou moins porphyroïdes ( Thons-
tein, porphyrcirtiger Thonstein ).
Mais en suivant cette vallée, on rencontre, à sa gauche, une
petite vallée transversale, où se trouvent particulièrement les
retinites; ils y forment une masse de rochers assez considerable
, escarpée sur une grande hauteur, et qui, d’après sa
position, semble être appuyée sur les porphyres dont nous
venons de parler. Dans le bas de la vallée, près des bains qui
y sont établis, on rencontre une roche argileuse, à fond blanc
ou rougeâtre , qui présente des taches d ’une couleur rouge ,
plus foncée, de figures irrégulières, et dans lesquelles on remarque
ça et là des cristaux de feldspath et de qnarz. Ce sont des argi-
lolites{Thonstein) plus ou moins distinctement porphyroïdes
{mimophyre, Brong.), tout-à-fait semblables à celles qu’on trouve
au-delà de Freyberg, dans toutes les collines autour de Chemnitz
( Kemnitz ), et qui se rattachent à la formation des grès
rouges. Au-dessus des bains, on commence à rencontrer les retinites,
qui présentent un nombre infini de variétés; on y observe
tpus les passages depuis des roches parfaitement vitreuses, d’un
éclat gras, jusqu’à des roches tout-à-fait pierreuses, la plupart
feldspathique, les autres siliceuses, qui offrent toutes les teiu-
T .H . ■ • 74
R&înile.'
Situation.
Argilolites*
Variation dn
retinite.