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férence ; dans quelques parties, ce ne sont que des taches grises,
PeriHe lutoïde quelquefois très-irrégulières, qui se présentent çà et la dans la
rubatm®, roche et pro(quiSent des dessins rubanne's, panaches de toutes
les manières. On trouve aussi parmi ces roches d’autres variétés
qui sont composées de petites couches alternatives noires et
rouges, qui, quelquefois , n’ont pas un demi-millimètre d’épaisseur,
et qui, le plus souvent, sont contournées, repliées sur
elles-mêmes en zigzags, sous des angles plus ou moins aigus;
tantôt les parties noires sont très-abondantes, tantôt au contraire
ce sont les parties rouges. Quelquefois la roche est celluleuse,
et les cellules sont souvent tapissées de petits cristaux de
quarz jaunâtre.
Ces diverses roches, qui appartiennent à la même masse,
constituent la montagne de Patko; elles y forment des assises
horizontales, qui se divisent grossièrement en grandes plaques
de trois ou quatre pouces d’épaisseur, et qu’on exploite communément
pour la bâtisse. Il serait impossible de déterminer la
nature de ces roches.; si on les voyait isolément, et si on ne les
observait ailleurs qu’à la montagne de Patko, où elles sont seules;
mais nous en verrons bientôt qui sont identiques avec elles
par tous les caractères, et qui se trouvent en alternative avec le
perlite vitreux le mieux caractérisé, et de manière à ce qu’il est
impossible de ne pas reconnaître que ce sont encore des variétés
de perlite lithoïde ; elles sont quelquefois assez semblables à
Celles que nous avons vues à Telkebânya, mais dans d’autres
points, elles présentent encore des caractères différens.
■ Sur la continuation des collines de conglomérats ponceux qui Conglomérat - - _ v ponceux dé- élèvent immédiatement derrière’ïolcsva y se trouve, a un
compose. — ■ - ............ . ' _ . 7 , quart-d’heure de distance, une butte nommee Csiroka ( pron.
Tcjiiroka ), où ces mêmes dépôts présentent un caractère tout
particulier. La ponce y est extrêmement décomposée, réduite
en matière terreuse, où il n’est plus possible de reconnaître
ces caractères ordinaires. Heureusement la butte que forment
ces dépôts particuliers est tellement liée avec les collines
où le conglomérat ponceux est évident, qu’il est impossible de
douter le moins du monde qu’elle n’en soit la continuité. On
trouve d’ailleurs dans le fond du ravin des parties moins dénaturées
où l’on reconnaît alors les caractères de quelques-unes
des variétés que nous avons trouvées dans les collines précédentes
; les fragmens sont encore distincts et présentent le tissu
ponceux ; la masse est aussi plus ou moins colorée en vert. Mais
à mesure qu’on s’élève sur la butte, tous ces caractères disparaissent;
il ne reste plus qu’une masse blanche terreuse, qu’on
aperçoit de loin , dans un ravin assez considérable qui a été
creusé au milieu d’elle, et qu’on est alors tenté de prendre pour
de la craie *. L’erreur est d’autant plus facile à commettre dans UanC5 qüi
un examen rapide, qu’il existe au milieu de ces dépôts des ro- s y lr°mtn '
gnons de matières siliceuses, qui rappellent les silex des craies,
et qui n’en diffèrent que par la teinte blanche qu’ils affectent
constamment. Cette matière siliceuse présente, en général, une
cassure conchoïdale; mais son éclat varie dans les divers rognons
qu’elle forme, et même dans les différentes parties d’un même
rognon ; dans quelques points , la surface de la cassure est
matte; dans d’autres, elle a un éclat gras; et dans quelques au-
* On a en effet donné ce nom a des dépôts tout-à-fait semblables, qui se
trouvent à Borfô, Zamuto, etc. ; mais ceux de Tolcsya ont été désignés par
les auteurs sous le nom de tripoli»
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