transition. C’est probablement à ces montagnes qu’appartiennent
les calcaires de transition que M. Zipser a cités, d après le
docteur Rumi, entre Schmolnitz et Schwedeler ; mais les
calcaires et les grauwack.es schisteuses se présentent également
sur les bords du Herna t, comme nous le verrons dans le chapitre
X II, et ils paraissent s’étendre de là jusque dans les montagnes
dont nous venons de parler. M. Zipser indique des grauwackes
schisteuses et des schistes argileux autour de Metzenseifen, et
les roches à grains de quarz ronds, qu’il cite aux environs^ de
Arariy Idka, dans les mêmes montagnes, pourraient bien etie
aussi des grauwackes grossières **. M. Esmarck cite le calcaire de
transition d’une part, entre Kaschauet Jossau (Jaszo), etd une
autre entre Szlovenka et Poracs ***. Les couches de calcaire
et de schiste argileux, que M. Becker cite entre Gôlnitz et Kas-
chau ****, pourraient bien être encore des roches de transition,
d’autant mieux que ce voyageur ne parait pas avoir remarqué les
grauwackes schisteuses qui existent réellement dans cette partie.
Calcairecom- Quant aux montagnes qui sont vers le sud, entre la rivière
plde- de Sajo et celle de Bodva, dans le comitat de Torna, une partie
de ceux d’Abauj et de Borsod, il paraît qu’elles présentent
une très-grande quantité de roches calcaires, qui seraient séparées
des montagnes de roches schisteuses par la petite vallée de
la Csermoslya, qui se jette dans le Sajo, et par la partie supérieure
de la Bodva. Les renseignemens que nous possédons sur
* Zipser’s Taschenbuch, pag. 385.
Voyez aussi André, Leonhard?s Taschenbuch,
** Zipser’s , Taschenbuch, pag. 17 et 24o.
*** Esmarck, K u rz e Berchreibung , pag. 173 et 181,
**** Journal einer Reise, pag. lo i.
cette partie nous indiquent uniquement des calcaires compactes
grisâtres ou rougeâtres, dont la masse est souvent escarpée à
pic, sur des hauteurs plus ou moins considérables, et dans laquelle
la stratification est très-peu apparente *. Il ne paraît pas
qu’il s’y trouve de couche intercalée de grauwacke schisteuse,
et cette circonstance, jointe à la grande quantité de grottes
qu’on rencontre dans les montagnes, et parmi lesquelles on cite
particulièrement celles des environs de Torna, de Szilitze et
d ’ Agtelek , semble conduire à regarder ces calcaires comme
appartenans, tout au plus, à la formation de ceux qu’on trouve
en Hongrie immédiatement au-dessus des dépôts de grauwacke.
Je soupçonne même qu’une partie de ces calcaires sont beaucoup
plus modernes, et se rattachent à la formation du Jura.
Les roches de la partie la plus septentrionale de ces montagnes
ont beaucoup d’analogie avec les parties supérieures des masses
•calcaires que nous avons rencontrées à Tiszolcz; celles de
Krazna Horka, qui forment, auprès de Rosenau, une butte
isolée, séparée à la fois de la chaîne calcaire et de la chaîne de
roches schisteuses, sont tout-à-fait semblables au calcaire rougeâtre
de Murany. Les calcaires de la partie la plus méridionale,
du côté d’Agtelek, paraissent être encore plus compactes,
à en juger d’après quelques échantillons que j’ai eu l’occasion
de voir à Pest, au musée national : les uns m’ont présenté un
calcaire blanc jaunâtre, à cassure unie, qui a beaucoup de ressemblance
avec les calcaires compactes de la formation du Jura;
les autres m’ont offert des calcaires blancs, à grains très-fins,
dont la cassure est en quelque sorte cireuse, qui renferment
Voyez Townson, Voyage en Hongrie., traduction française, t. II, p. 201
Becker’s Journal einer Reise, 2' partie, pag. 54.
T. II. 12