Rouie de Güns.
Dépôts sableux
modernes.
les granités et lesgneiss qui constituent les montagnes à l’ouest
de (Edenburg. On cite d’ailleurs des calcaires micace's au pied
occidental de ces montagnes, du côte' de Sebenstein *. Toutes
ces montagnes sont assez élevées, et déjà, des sommets ou je
suis parvenu auprès de Rechnitz, j’apercevais au loin des sommités
couvertes de neiges fraîches, sans parler même du Schnee-
berg qui est le point le plus éleve'.
Je quittai Rechnitz après-midi pour reprendre le chemin de
Güns. On laisse à gauche les montagnes de micaschistes , et
bientôt on rentre sur des collines de sables qui se trouvent a
leur pied. Les eaux ont quelquefois creusé des ravins très-considérables
de 50 à 60 pieds de profondeur : ces ravins ont aussi
un certain interet, car ils mettent à nu toute la masse, du terrain,
et on observe alors, au milieu des sables, plus ou moins
micacés, des amas ondulés de matières terreuses, composées
uniquement de mica excessivement divisé, presque réduit à
l’état d’argile; on observe aussi des masses d’argile proprement
dite, faisant pâte avec l’eau, qui forment des couches plus ou
moins considérables, ondulées, et quelquefois repliées sur eux-
mêmes sous des angles très ? aigus. J’y trouvai également du fer
limoneux en couches minces ondulées, toutes formées de petits
feuillets qui laissent un espace vide entre eux ; les parties tout-à-
fait ferrugineuses sont souvent entremêlées avec des nids ou
petites couches très-minces de sable blanchâtre micacé; quelquefois
la couche est remplie de cavités bulleuses, autour desquelles
les feuillets sont repliés; de sorte qu’on est tenté d’imaginer
un développement de gaz, qui çà et là, et seulement par
points, a écarté les feuillets l’un de l’autre : il en résulte, en pe*
Consultez Stütz Taschenbuch9 pag. 124 à 160,.
tit, des masses testacées irrégulières et de forme plus ou moins
bizarre. Dans quelques parties, la matière ferrugineuse prend
une texture compacte, et tous les caractères du fer hydraté
des terrains anciens : les cavités sont alors tapissées de fêr hydraté
stalactiforme ou hématite. On voit encore clairement,
dans ces ravins, que les gros cailloux de quarz ne se trouvent
qu à la surface du terrain, de sorte qu’ils sembleraient plus modernes
même que ces dépôts sableux. Il est possible que ces sables
appartiennent encore à la formation des grès à lignites : je
ne sais pas si on a observé des indices de ce combustible au milieu
des collines que je viens de visiter; mais la masse de lignites
qu’on exploite près d’dïdenburg se trouve dans des dépôts
absolument semblables.
La ville de Güns qui est assez grande et proprement bâtie, se
trouve au pied des collines au bord de la plaine: la route de
‘(Edenburg passe encore sur des collines très-élevées, qui ne
sont également composées que de sables, et on n’a rien autre
chose à observer jusqu’à Nyek , où l’on se trouve au pied des
hautes montagnes.
En arrivant à TJnter-Pullendorf, je rencontrai, dans le village,
une grande quantité de roches, qui, minéralogiquement,
ne pouvaient être que des basaltes celluleux ou des variétés
d amygdaloïdes. J’appris qu’on les tirait dans la montagne, au
village de Ober-Pullendorf, et je quittai encore une fois la
grande route pour aller visiter ce point. Ces pierres se trouvent
dans une butte peu élevée qui domine le village à l’ouèst, et qui
est isolée des collines environnantes. Le sommet est un plateau
ondulé assez étendu, couvert de sapins mêlés avec des chênes :
la roche ne se montre à nu que dans quelques points où l’on a
fait au hasard des trous pour l’exploiter; elle est recouverte
Grîînsfeiiï c£
amygdaloïde.