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très enfin, elle est demi-vitreuse, assez analogue k l’éclat de la
•porcelaine, dont elle a même, en quelque sorte, le grain.
Feuillets En parcourant les pentes du ravin que les eaux ont creusees
md?nrSe.P'“s très-profondément au, Csiroka, on reconnaît, a diverses Hauteurs
, des petites couches horizontales, qui se sous-divisent en
feuillets minces, et dont la matière, très-apre au touc er , e
polit le verre avec une grande facilité; il semble que ce soit de
la ponce broyée très-finement, mais sans avoir été décomposée,
comme dans tout le reste de la masse. La substance de ces petites
conciles a la plus grande analogie avec les matières que
nous verrons plus tard à L ü z ka et kErdo Benye, où elles sont
exploitées comme pierre à bâtir, et où l’on reconnaît avec toute
évidence qu’elks ne sont que de la ponce broyée sans être altérée
Ces petites couches sont dès lors une nouvelle preuve
• nue le dépôt terreux de Csiroka provient du remaniement et
de l’altération des ponces. Il est à remarquer que cette matière
âpre se fond, précisément comme la ponce, en email blanc
nn peu bulleux, et que les parties tout-k-fait terreuses se conduisent
au chalumeau comme le kaolin ÿ c’est-a-dire qu elles ne
fondent qu’avec difficulté, et qu’elles produisent alors une espèce
de fritte semblable à la porcelaine.
A la surface du terrain, sur le Csiroka, et sur la pente de la
?L°Z%£l colline, avant de rentrer dans la région des vignes, on trouve
ie'ra'°‘ une assez grande quantité de blocs, souvent volumineux, de
matière siliceuse, assez analogue aux silex qui forment des rognons
au milieu de la masse terreuse que nous venons déradier.
Dans quelques parties de leurs masses, on croirait voir les silex
résinites qui se présentent, autour de Paris , sur le flanc des collines
qui appartiennent à nos formations supérieures. Il arrive
même que ces blocs sont caverneux, et ressemblent assez com-
M O N T A jG N E S E N T R E É p É R I É S e t t o k a t .
plétement k nos silex meulières. Il est possible que ces débris siliceux
proviennent des dépôts ponceux terreux ; mais je n’ai pu
nulle part en voir en place d’aussi volumineux.
Après avoir visité les collines qui se trouvent immédiatement
au-dessus de Tolcsva, je me dirigeai sur Erdô-Benye, où M. de consolidé
Szirmay eut la complaisance de m’accompagner pour me faci- paruncllllc“,•
liter l’excursion que je voulais faire dans les montagnes qui se-
lèvent entre ce bourg et Tullyu.. Eu sortant de Tolcsva, on
trouve k l’endroit nommé jNyaJc - Vdgo , k un quart-d heure
de différence, au milieu de la plaine, et k environ 117 métrés
au-dessus du niveau des mers*, un conglomérat particulier,
qu’on exploite comme moélons pour les constructions
ordinaires. Ce conglomérat, qui est très - solide , est composé
de cailloux roulés et de fragmens anguleux de diverses
natures, souvent assez difficiles k déterminer : les uns semblent
être des portions de perlite lithoïde compacte, les autres sembleraient
être des fragmens de ponce, pénétrés par la matière
siliceuse ou argilo-ferrugineuse, qui sert de lien k toute la
masse. Tous ces fragmens sont de couleur jaunâtre ou rougeâtre
plus ou moins foncée. La pâte qui les enveloppe est toujours
très-abondante, k cassure terreuse, le plus souvent unie, et
passant quelquefois k la cassure conchoïdale. Elle est ordinaire-
* 3o Août 1818. Î Hauteur du baromètre................. ÿ 55mlll>
Température.............. .......................... i 4?r*
Temps assez beau.
( Hauteur du baromètre. . . . . . . . 9
Observatoire de Bude, ) Température du mercure* . . . . . . 17
g heures. ) — de l ’air................* • » • *7
f Temps couvert.