Origine
du rétinîj
prennent encore bien plus clairement les caractères de celles
que nous venons de citer à Freyberg; elles offrent, dans quelques
points, une structure porpbyroïde; dans d’autres, elles
présentent des taches blanches, qui sont formées d’une matière
très-douce , comme de la lithomarge. Cette matière devient
plus ou moins abondante \ mais il arrive qu’elle est détruite
à la surface du terrain, entraînée par les eaux, et qu’elle
laisse alors des cavités irrégulières qui donnent à la roche une
apparence scoriacée ; et en effet, il paraît qu’on a pris quelquefois
ces variétés pour de véritables scories.
4° Par des passages successifs, on arrive des argilolites por-
phyroïdes à un véritable porphyre de couleur brune, qui.a la
plus grande analogie avec ceux qu’on trouve dans les couches
analogues de Chemnitz, en Saxe. La pâte de ces porphyres devient
successivement plus compacte, sa cassure devient plus
conchoïdale, son éclat résinoïde ; on arrive alors, par degrés,
à la roche vitreuse, ou rétinite, analogue à celles de Tribisch, et
de plusieurs autres lieux.
Mais après avoir parlé du gisement général du rétinite, il
n’est pas inutile de dire quelques mots sur l’origine qu’on peut
lui attribuer, suivant les probabilités qui résultent de nos connaissances
actuelles. Quelques minéralogistes considèrent ces
roches comme des produits du feu I f les autres comme des
* Telle a été l’opinion de M. Fleuriau de Bellevue, relativement à la roche
de Grantola, qu’il a le premier observée. Ce savant avait composé,sur cette localité',
une notice très-intéressante, qu’il n’a pas publiée, mais dont fl a eu la
complaisance de me donner communication. Il m’a communiqué également des
notes servant de réplique à un mémoire où le père Pini défendait tëdée
d’une origine neptunienne. le ne partage pas l’opinion de M. Fleuriau. de Belproduits
de l’eau. C’est toujours la grande question qui divise
les écoles, et sur laquelle il est impossible de s’accorder toutes
les fois qu’on ne met pas rigoureusement en parallèle les données
qui peuvent conduire à l’une et à l’autre, opinion. Nous allons
tâcher de les réunir ici pour eu discuter ensuite les< valeurs
respectives.
On se-fonde, pouradopter l’opinion d’une origine ignée, sur
la ressemblance qui existe entre les réduites, certaines variétés
d’argilolite qui les- accompagnent, et des produits évidemment,
ou très-probablement, d’origine ignée. C’est ainsi qu’on
trouve une analogie assez remarquable entre les rétinites vitreux
et certaines variétés d’obsidienne des volcans actifs, et une
ressemblance parfaite entre- ces mêmes roches et certaines variétés
de per.lite ( perlite rétinite ) du- terrain trachytique, qui
sont très-probablement d’origine ignée; De même, en-comparant
certains rétinites. pierreux.,, simples ou porphyroïdes,. ainsi
que les argilolites porphyriques-, avec certaines variétés de perlite
lithoïde, de porphyre trachytique, de porphyre molaire,
on trouve qu’il y a- identité minéralogique : or, comme îles per-
litesi, les,porphyres trachytiques, les porphyres molaires-, sont
très-probablement;d’origine ignée,, on conclut la-même probabilité
relativement aux roches qui: leur ressemblent; Telles-sont>
levue-, par les raisons qpo je rapporte.iei en .texte ; mais son mémoire n’en est
pas moins d’un grand-intérêt, parce qu’il se divise naturellement en: deux parties,
l’une descriptive, l’autre systématique. Il n’est pas- étonnant que dans
cette dèrnière , ‘l’auteur ait'pris d’opinion d’une origine-ignée, puisqu’-ü sortait
des pays eminemmenl volcaniques *, et qu'à cette époque on ne'COnnaissait'pas
encore d' autres-localités où i’on rencontrât dès-produits-vitreux, dans un ordre,
de terrain sur lequel on puisse élever quelque doute.
Données
minéralogiques
relatives à
l’origine ignée#’