Roches
anciennes*
Satines
de Sovâr.
route d’Epériés à Leutschau, et qui portent le nom de Bra-
nisko *. Fichtel y a indiqué du granité et du gneiss, en même
temps que des roches arémaeées ; on y trouve aussi, suivant
M. Zâpsef, des schistes argileux violets, qui, selon les apparences,
ne sont que des grauwackes schisteuses, semblables à celles
que nous avons rencontrées entre Iglô et Dobscliau ; c’est à quoi
semble conduire la •présence du calcaire à cavernes, qu’on rencontre
sur la pente occidentale de oes montagnes, autour de
KirChdorf, et qui Sê montre même plus près d’Epériés, au village
de Lipots, où il y a des eaux acidulés.
Les grès dont nous venons de parler s’étendent aussi un peu
à l’est de la ville, jusqu’au pied des montagnes traehytiques qui
se trouvent dans celte partie. C’est an milieu--de .ces grès que se
présentent les salines de Sovàr, connues depuis plusieurs siècles,
et qui sembleraient avoir eu plus d’&aportance dans les
temps anciens qu’au jourd’hui *K Les sources salées qui font l’objet
de cette exploitation sortent immédiatement des .grès, qui
sont recouverts ici, comme dans les plaines de Pologne, par
des dépôts arénacés sans consistance-; elles semblent annoncer
l’existence de quelques dépôts salifères à la profondeur, et qui
se trouveraient sans doute dans les mêmes relations géologiques
que ceux 'de Villiozka et Bochnia, à cela près que le voisinage
accidentel des dépôts trachytiques donnerait à cette localité un
caractère particulier.
La formation trachytiqtte, qui constitue la masse demontti-
* Purzelgrund, dans le patois allemand , de la Z ip s.
'** T'oyez une notice Se 'M . Patzbvszky, sur les salines 3e Sovâr, dans les
Be y trd g e a i r Topographie ,W n Siïfnùél Trecletzky. Wien., i8cS>, premier
volume, p a g . 1 6 2 .
gnes qui s’étend d’Epériés à Tokaj, commence à peu de dis- * de la chaîne
tance d’Epériés., par plusieurs buttes, assez élevées, isolées les
unes des autres. La plus éloignée est celle de Sctroia, près du
bourg de Nagy Saros; elle est de forme conique, tout-à-fait
isolée au milieu de la plaine ; elle porte au sommet un château
qui a dù être très-fort, mais qui est aujourd’hui tout-à-fait démantelé.
Cette butte, dont Fichtel a déjà parié, et dont il a désigné
la roche sous le nom de lave, est composé® entièrement
de traehyte de couleur grise, qui renferme des petits cristaux
de pyroxène; en prismes rectangulaires* Tout le pied est couvert.
de débris et de sables, Ut les pentes présentent une végétation
assez épaisse.
A l’est et à quelque distance de la butte de Saros, s’élève la H
montagne nommée Strass, eu plutôt un groupe de montagnes
qui porte ce nom, et qui est composé de cinq buttes principales,
de ligures coniques, entassées les unes à côté des autres; l’ensemble
de ces buttes se dirige au sud vers le village de Kcipi,
comme pour se joindre au reste de la masse tracbytique ( on
trouve une vue de ces montagnes planche IV, fig. 2 ), Ces montagnes
ont été déjà indiquées par Fichtel comme étant d’origine
ignée, et ce savant observateur avait remarqué qu’elles s’élèvent
au milieu des grès qui constituent la plus grande partie dit
terrain au nord d’Epériés. Le traehyte qu’on y trouve est de
eouleur grisâtre et rougeâtre, et renferme souvent une assez
grande quantité de pyroxène en petits prismes rectangulaires :
il est assez semblable à celui que nous avons observé dans les
montagnes de Kremnitz; mais il ne présente pas, à ma connaissance,
autant de variétésj
Le mauvais temps me chassa encore de ces montagnes et
me força à rentrer à Epériés, où je me décidai à aller directe