une hauteur moyenne de 120 métrés * au-dessus du niveau des
mers; de sorte qu’il y aurait entre ces points et la Theiss, à
l’embouchure du canal, une différence d’environ 45 mètres,
qui, répartie sur la distance moyenne de 80 lieues, entre la
partie supérieure et la partie inférieure , donnerait environ
0m,562 de pente par lieue. La pente de la Theiss est encore
plus petite à cause des nombreux détours que cette rivière fait
dans la plaine ; on ne peut guère l’évaluer qu’à (V,389, qui est
plus faible encore que la pente moyenne du Danube.
Celle plaine II paraît évident que ces plaines basses ont formé, à une epoÆ
o Z l'q u e extrêmement éloignée de nous, le fond d’une mer inte-
“M aemtr-rieure, au milieu de laquelle vivaient tous les mollusques dont
nous trouvons aujourd’hui les dépouilles, entassées au pied des
montagnes qui bordent la partie occidentale de la Hongrie. Il
est impossible de ne pas reconnaître également que cette mer a
communiqué jadis avec celles qui couvraient les vastes plaines
de la Pologne et de la Russie, puisque les montagnes qui les séparent
aujourd’hui sont uniquement composées de débris roulés,
qui n’ont pu être accumulés que par les eaux, dont le niveau,
par conséquent, s’élevait jusqu’à leurs plus hautes cimes.
Les montagnes de Transylvanie et celles qui se trouvent dans
la partie nord-ouest de la Hongrie, dont le Tatra, le Kralova-
* Du 28 Août au 2 Septembre.
Moyenne barom' de plusieurs
observations sur
les bords du Bodreg
et de la ’Theiss.
Moyenne barométrique,
correspondante à
Vobservatoire de Bude.
Hauteur du baromètre. .
Température. . . . . . .
Beau temps.
Hauteur du baromètre. .
Température du metcure.
— de l ’air- • • •
y54miU.5
i8sr-
’ l8d.
T7
Hola, sont les sommets les plus élevés, formaient alors autant
d’écueils ou d’iles au milieu de cet immense océan, dont l’existence
remonte peut-être au-delà de l’apparition de l’homme
sur la terre. Ces débris cependant, par leur nature comme par
leur position, ne peuvent remonter à la plus ancienne des grandes
catastrophes dont notre globe a été nécessairement le théâtre
* : on ne peut les rapporter tout au plus, comme nous l’a-
* Les diverses catastrophes generales dont le globe a été le théâtre, sont annoncées
par des dépôts immenses de matières roulées, qu on peut distinguer au
moins en trois époques, qui diffèrent les unes des autres par des caractères très*
importans, et à chacune desquelles il parait y avoir eu des momens de repos,
pendant lesquels il s’est formé des dépôts monts tumultueux, et souvent cristallins.
Deux de ces époques sont antérieures à la catastrophe générale qui a creusé
nos vallées actuelles , et donné la dernière forme à nos continens $ la preuve
irrécusable, c’est que les dépôts qui s’y rapportent ont été eux-mêmes morcelés
, découpés de toutes les manières, par suite de cette dernière catastrophé.
Les débris dont ils sont composés étaient déjà réagglutinés entre eux, et disposés
en couches qui présentent aujourd’hui leurs tranches de chaque cote des
vallées coupées au milieu d’eux.
|je premier de ces deux dépôts, ou le terrain de transition, repose sur les
montagnes primitives,* et les fragmens ou les cailloux roulés qu’ils présentent,
en sont les débris. Ils ne renferment, et surtout dans la partie inférieure,
qu’un très-petit nombre de débris de corps organises, qui consistent principalement
en végétaux $ mais dans des couches plus élevées, on trouve quelques
restes de poissons, de reptiles, et des coquillages, dont les espèces, et souvent
même les genres, sont très-différens de ceux que nous rencontrons dans les dépôts
des deux époques suivantes, et de ceux qui vivent actuellement sur
notre globe.
Les seconds dépôts, ou la formation de grès rouge et de grès houîller, avec
toutes leurs roches subordonnées, et plusieurs roches cristallines postérieures,
reposent évidemment sur les premiers, et enveloppent même souvent de toutes