rondis de calcaire magnésifère, re'unis par un ciment de même
nature, mais terreux et grossier, page 402.
4° Il existe, dans le voisinage de ces conglomérats, des grès
quarzeux très-lins, qui, dans leur partie inferieure, renferment
aussi des fragmens de calcaire magne'sien, ou bien sont mélanges
de sables calcaires. Dans leur partie supérieure, ils sont beaucoup
plus purs, ressemblent alors au grès parisien, et présentent
quelquefois des impressions de coquilles bivalves, qui leur
donnent surtout beaucoup d’analogie avec les grès marins supérieurs
de la formation des environs de Paris, page 405.
5° C’est également, à ce qu’il parait, sur les calcaires magné-
sifères, ou peut-être même sur les sables calcaires qui proviennent
de leur désintégration, que se trouvent les dépôts argilo-
siliceux qui constituent le Bloksberg, et dans lesquels on rencontre
des débris d’échinites et d’autres corps organisés marins,
pages 378 à 387.
6° Un autre genre de dépôts que l’on voit encore reposer
sur les calcaires magnésiens, ainsi que sur des calcaires coquil-
liers, qui semblent appartenir à la formation du Jura, page 405,
sont les grès ou les sables agglutinés que nous avons désignés
sous le nom de grès à lignites", parce qu’en effet c’est au milieu
d’eux que se trouvent ces espèces de combustibles, qui sont
très-abondans en Hongrie. Les couches de lignites , que l’on
voit très-distinctement à Sari Sâp, sont séparées les unes des autres
par des matières marneuses, remplies de lymnées et de pla-
norbes, et leur masse est recouvertes par des marnes grises,
remplies de coquilles bivalves, avec lesquelles il n’existe plus le
moindre débris de coquilles des deux premiers genres, pages
404 à 408.
11 parait de toute evidence que chacun des dépôts que nous
venons d’indiquer sous les numéros 3°, 4°, 5.° et 6°, repose sur
le calcaire magnésifère; mais il n’est pas encore possible, d’après
les observations que nous avons recueillies) de déterminer quel
est le rapport que ces différens dépôts peuvent avoir entre, eux :
peut-être tous ceux qui sontarénacés appartiennent-ils.à la même
masse, qui offrirait seulement quelque différence dans les différens
points de son étendue.
7° La contrée de Bude présenté aussi des dépôts de calcaire
coquillier, en général sablonneux, qui ont la plus grande analogie
avec les calcaires grossiers des environs de Paris, pages
372 à 577. Ces dépôts se trouvent au pied des hautes montagnes
composées de calcaire magnésien, de grès à lignites, etc.,
et paraissent former le sol des plaines qui s’étendent des deux
côtés du Danube. Il n’est guère possible de voir, à Bude ou à
Pest, sur quelle espèce de roche ces calcaires grossiers reposent;
mais, d’après l’ensemble des données recueillies dans tlil-
férens points de la Hongrie, il paraît qu’ils se trouvent sur le
grès à lignite, qui serait, par conséquent, relativement à eux,
dans la position des argiles plastiques des environs de Paris.
8° Il existe aussi des dépôts plus modernes que tous les pré-
cédens. Ce sont des tufs calcaires qui se présentent en plusieurs
points assez rapprochés les uns des autres, mais qui offrent assez
de différence entre eux pour, qu’on reste encore dans le
doute de savoir s’ils appartiennent à la même époque de formation.
Il en existe une masse sur le haut des cscarpemens ; du
Bloksberg, au bord du Danube, page 383. Ceux-ci sont caractérisés
par la présence des cailloux roulés de la roche argilo-si-
üceuse, sur laquelle ils reposent. Une seconde masse se retrouve
sur la pente opposée de la même montagne ; elle est caractérisée
surtout par la présence des planorbes qui se trouvent dans une