ment, appartient à notre grès à lignite, ou molasse, s etend-il
partout depuis la vallée de Nera jusqu’à Domany, et de là en
passant par Karansebes jusque dans la contrée de Lugos.
Les mines du Banat sont extrêmement riches, et particulièrement,
comme on le sait, en minerais de cuivre, quelquefois
argentifères et aurifères. Tout le monde connaît les superbes
échantillons de cuivre carbonaté bleu des mines de Moldava,
Oravicza, Dognaszka, etc., qui ne le cèdent qu’à ceux qu’on a
trouvés depuis quelques années à Saint-Bel, près de Lyon.
C’est dans ces mines quese trouvent ces beaux grenats verts, dont
plusieurs minéralogistes ont cru pouvoir faire une espèce particulière,
ainsi que le tafeldspath, dontla nature n’est pas encore
bien connue, et qu’on a quelquefois confondu avec la trémolite
qui l’accompagne : ces substances se trouvent dans une chaux
carbonatée bleue , lamelleuse, qui est peut-être une matière de
filon,'mais que plusieurs personnes en Allemagne regardent
comme formant des roches.
Ces dépôts métallifères sont en couches et en filons; on en
cite particulièrement en couches entre le micaschiste et le calcaire
, quelquefois entre le calcaire et le- sienitporphyr . on
connaît des filons bien prononcés dans le sienitporphyr et
dans le micaschiste.
Tels sont les renseignemens les plus généraux que je puis trouver
dans les différens ouvrages : puissent tous les doutes qu’ils
peuvent faire naître engager les naturalistes a visiter, en detail,
ces contrées, dans lesquelles on doit nécessairement- recueillir
une foule de faits intéressans!
CHAPITRE XV.
DEBRETZIN. — LACS DE NATRON. — PLAINES DE HONGRIE.
D e pu is huit jours, le mauvais temps, presque continuel, et
surtout les mauvais chemins où j’entrais a chaque pas dans.la,
boue, commençaient à abattre mon courage. Plusieurs fois mes
papiers avaient e'té trempés sur moi, et il n’était plus possible de
rien conserver de ce que je récoltais, ni de faire aucune observation
suivie. Je ne pus me résoudre alors à traverser les montagnes
du Marmaros, comme j’en avais eu le projet, et à me livrer
ainsi.au milieu d’un pays où je ne pouvais avoir d’autre ressource
que de coucher en plein air, ce qui, en ce moment, devenait
absolument impraticable.,Il fallut me déterminer à continuer
ma route sur Debretzin, qui me mettait à la fois à même
de me jeter en Transylvanie, ou de retourner à Pest, suivant
que la saison le comporterait.
Je quittai donc Ardô, et je me mis en route pour traverser
les plaines de Szabolcs. On m’avait averti que je les trouverais
déjà extrêmement marécageuses, et que les chemins seraient
sans doute difficiles ; mais je ne pouvais encore me les figurer
comme je les ai rencontrés îles chevaux entraient dans la boue
jusqu’au ventre, et je voyais à chaque instant la voiture prete
à être renversée, ou, ce qui était pis encore, embourbee. Pour
T , n . '* 2
Route de Ardo
’à Debiclzin.
Mauvais état
des chemins*