étant un feldspath. J’observerai cependant qu’elle se fond avec
plus de difficulté que le feldspath ordinaire, et qu’elle produit
un verre blanc transparent plutôt qu’un émail. C’est la première
fois que j’ai vu les basaltes renfermer une substance de cette
nature et disposée de cette manière. Dans quelques points, cette
substance, surtout lorsqu’elle se trouve en petites parties, est
entourée d’une pellicule de matière verdâtre, vitreuse, qui semblerait
avoir été fondue. Dans d’autres cas, elle se trouve dis-
Division du basalte
en prismes.
Superposition
au grès.
Restes du château.
posée par petites traînées, présente une structure grenue, et
semblerait renfermer des petits grains de quarz, si bien qu’on
croit voir des fragmens de granité enveloppés dans la masse basaltique.
Le basalte de Somos Ko est nettement divisé en prismes à
six pans, couchés horizontalement ou inclinés vers le sud-ouest,
sous l’angle de 45d. La masse repose évidemment sur les grès
que l’on a traversés avant d’arriver ; c’est ce que l’on voit distinctement
dans les escarpemens à pic qui terminent la montagne
en grimpant au vieux château qui couronne le sommet.
Ce château a dù être très-spacieux; on y trouvé encore plusieurs
étages : les murailles sont composées de prismes basaltiques
couchés les uns sur les autres, et liés par un ciment tres-
grossier, aujourd’hui très-peu solide. Le sommet de la butte
est à environ 516 mètres* de hauteur au-dessus du niveau des
* 27 Juillet 1818.
r Hauteur du baromètre. . . . . . 72omil‘*
Sommet de Somos-Ko,l Température.. ............................ 2i§r*
à midi. ) Nuages volans.
( Vent d’est.
Jonction du basalte, ( Hauteur du baromètre..................... 7mi11-
avec le grès. < Température......................... . . . 218r- ,2
I Tems id.
Voyez pag. 4i les hauteurs barométriques à Somos et à Bude.
mers, 190 au-dessus de la vallée. La masse de basalte, depuisBulle(ItSa|g0.
le point où elle repose sur le grès jusqu’à son sommet, a environ
55 mètres d’épaisseur.
La montagne de Salgô, située à trois quarts-d’heure au sud-
est du village, est encore une masse basaltique. On traverse,
pour y arriver, des<buttes de sables assez hautes, qui sont partout
cultivées ;à une demi-heure de distance, on entre dans un,
bois où il n’est plus possible de reconnaître la nature du sol,
mais où l’on trouve déjà des blocs de basalte dispersés.'En moins
de vingt minutes, on arrive ensuite au pied de la montagne qui
s’élève isolément au milieu de ces forêts, et dont les flancs sont
très-escarpés. On trouve d’abord une grande quantité de blocs BasallB sco_
de basalte entassés les uns sur les autres; mais, après avoir monté Iiacés‘
pendant quelques minutes, on arrive sur les roches en place. La
première qui se présente est une roche scoriacée noire, très-légère
, dans quelques parties de laquelle on reconnaît des
replis et des torsions qui ne peuvent manquer de frapper
vivement le naturaliste habitué à voir les productions volcaniques.
Ces roches composent une masse qui peut avoir 50 à 40
mètres d ’épaisseur, et qui, dans les points où elle présente quelques
escarpemens suffisans, paraît être composée de petits morceaux
très-irréguliers, déchiquetés, aglutinés entre eux sans
aucun ciment apparent. C’est encore une observation qui ne
peut manquer de rappeler les grands dépôts de scories volcaniques
des volcans éteints ou des volcans actifs, ainsi que les
masses de matières scoriacées qu’on rencontre si souvent dans
le Vivarais, au-dessous ou entre! les assises de basaltes. A la surface
du terrain, sur la pente de la montagne, les morceaux roulés
de ces matières scoriacées présentent une couleur brune
ou rouge plus ou moins foncée, précisément comme les sco