Mcyen de remplacer
le bois
de chauffage.
vemens-j et l'annoncent par an petit grognement assez analogue
à celui des cochons. Mais si le buffle est utile pour les labours et
les charrois, c’est k peu près son seul avantage; sa chair est désagréable
au goût, si ce n’est celle des petits, très-jeunes, qui
cependant est de'jàun peu sauvage; mais la peau est extrêtne-
ment utile et très-recherchée pour un grand nombre d’usages.
On l’emploie particulièrement en Hongrie et en Transylvanie
pour les travaux d’extraction du sel. Les cornes, qui sont massives,
sont aussi recherchées pour une multitude d’objets, ou on
les préfère comme" plus belles et plus durables que celles des
boeufs.
Si les habitans des plaines de la Hongrie trouvent abondamment
dans les plantes céréales, comme dans les bestiaux qui
couvrent les vastes pâturages, les objets de première nécessité,
ils manquent de la plupart de ceux qui peuvent jeter quelque
agrément dans la vie. Le plus grand inconvénient est le manque
de bois; qui force le paysan à ramasser, pour se chauffer, les débris
de paille, les roseaux et la fiente des animaux herbivores.
Les bouses de vaches desséchées sont quelquefois employées
seules, et produisent un feu qui se soutient assez bien ; mais
ordinairement on pétrit toutes ces matières combustibles avec
de la terre, et on en forme des mottes que l’on fait bien sécher,
et que l’on empile ensuite en plein air jusqu’à l’hiver. Ces mottes,
qui s’allument difficilement, font cependant un assez bon
feu ; leur combustion est lente , et à peu près comme celle de la
mauvaise tourbe; mais la terre, une fois échauffée, conserve la
chaleur pendant long-temps. Je ne me suis pas aperçu, dans
plusieurs endroits où j’ai déjà trouvé des feux allumés, qu’il eût
la moindre odeur ; mais-on assure que pendant l’hiver, lorsque
les paysans ont calfeutré toutes les ouvertures de leurs maisons,
qu’il règne alors dans l’intérieur une odeur très-désagréable,
qui est en partie due à cette espèce de chauffage. On pourrait
facilement parer pour l’avenir à ce manque de combustible, en
plantant, comme plusieurs personnes l’ont conseillé, des forêts
artificielles de peupliers et d’acacias, qui , d’après beaucoup
d’expériences, réussissent parfaitement dans ces plaines. Mais il
est bien difficile de faire adopter aux paysans les avis même qui
leur seraient les plus utiles ; habitués depuis l’enfanCe, et de générations
en générations, au genre de vie qu’ils mènent, ils ont
la plus parfaite insouciance pour toutes les améliorations quelconques
qu’on peut leur proposer.
La traversée de ces plaines ne peut présenter un grand intérêt
au voyageur géologue, qui, dans un espace de 100 lieues de
chemin, ne trouve pas seulement un caillou roulé de la grosseur
d’un pois, et où le terrain, parfaitement uni, n’offre que
des sables siliceux, plus ou moins micacés,‘mélangés de matières
argileuses et de végétaux. On n’a pas même la ressource
des ravins pour examiner au moins là nature et la succession de
ces alluvions modernes qui ont égalisé le sol, puisque toutes les
rivières ont leurs bords extrêmement plats, et sont presque partout
entourées de marais impraticables. Cependant, dès le matin
du second jour de ma traversée, j’aperçus distinctement,
vers le sud-ouest, plusieurs buttes isolées, dont la forme conique.
excita ma curiosité, en éveillant en moi l’idée de buttes
trachytiques ou basaltiques. Je me fis conduire vers la plus rapprochée,
où je ne parvins qu’en deux heures de temps, après
avoir manqué de m’embourber dans les marais de la rivière de
JBerettyô. Mais je trouvai cette butte entièrement composée de
sables, et de son sommet qui s’élevait à 8 ou 10 mètres au-dessus
du sol de la plaine, j’aperçus distinctement, avec ma lunette,
tulles artificielles
des
Turcs.,