Difficulté de
déterminer
la position géologique*
Rétinite dans
d’autres parties
de la Saxe.
tes de couleurs, brunâtre, rouge, blanc - rougeâtre, verdâtre,
etc. Toutes, et surtout les varie'te's vitreuses, renferment des
cristaux de feldspath lamelleux, plus ou moins nombreux, qui,
quelquefois même, sont un peu fendilles, et rappellent le feldspath
vitreux. On y rencontre aussi, mais très-rarement,
des lamelles hexagonales de mica brun, très-brillant. En
général, ces roches ont la plus grande analogie avec diverses
variétés de perlite que nous avons observées dans la vallée
de Glasshütte; la seule différence que j’aie pu observer, c’est
qu’on n’y trouve pas le moindre indice de matières poreuses ou
ponceuses; on ne voit pas non plus dans les masses vitreuses,
ni dans les variétés qui deviennent pierreuses, ces noyaux, ou
globules, radiés du centre à la circonférence, qui sout si communs
dans le perlite.
Mais si la vallée de Tribisch est extrêmement intéressante
pour apprendre à connaître toutes les variations dont le rétinite
est susceptible, elle ne l’est pas, à beaucoup près, autant relativement
à la situation géologique de cette roche. Il est impossible,
sous ce rapport, d!y rien connaître de positif; on peut
tout au plus soupçonner, par la position mutuelle des masses,
par les rapports minéralogiques que présentent leurs diverses
variétés, que les roches argileuses porphyroïdes et les rétinite^
appartiennent à la même formation, et qu’ils sont appliqués
tous deux sur les porphyres d’un brun-sombre qui constituent la
masse principale de la contrée. Heureusement les relations sont
plus claires dans d’autres lieux, qui ne sont pas assez éloignés
de celui-ci pour qu’on puisse supposer que les roches appartiennent
à une formation différente. La localité la-plus remarquable
est auprès de Mohorn et de Herzogswald; on y trouve
des rétinites, qui ne présentent pas un grand nombre de yariétés,
mais qui font évidemment partie d’un dépôt arénâcé, dont
la pâte est un véritable argilolite , de couleur rougeâtre, très-
solide. Les fragmens sont de gneiss, de micaschiste et de
schiste argileux , ordinairement anguleux , petits et plus ou
moins nombreux : ce qu’il y a de plus remarquable, c’est que
ces fragmens se trouvent non-seuleriient dans la masse argileuse>
mais encore dans le rétinite même; ce qui prouve, par un caractère
minéralogique, que les deux roches, quelques différentes
qu’elles soient extérieurement, font partie du même dépôt.
On retrouve aussi des masses considérables d’argilolite au sud-
ouest de Freyberg, autour de la petite ville de Chemnitz. Il n’y
a plus ici, àma connaissance, de rétinite vitreux; mais au milieu
del’argilolite porphyroïde, on trouve des roches porphyriques
à base de feldspath compacte, d’un éclat un peu résineux, de
couleur brune ou rougeâtre, mêlée quelquefois d’un peu de
vert, qui renferment de très-petits cristaux de feldspath lamelleux
, et qui ont la plus grande ressemblance avec certaines variétés
pierreuses des réduites porphyriques de Tribisch. Ces
mêmes porphyres se présentent encore à Planitz, près de Zwic-
ta u , qui est-à peu de distance de Chemnitz, et au milieu du
même terrain, qui occupe dans cette partie une étendue considérable
: ce porphyre y forme des rognons àù milieu même du
rétinite, qui paraît se trouver ici, soit au milieu même du grès
houiller , soit entre le grès houillèr et le grès rouge qui le recouvre,
et qui lui-même est recouvert, dans cette partie, par
des amygdaloïdes *.
lïéttnîle avec
argilolflc.
Fragmens
de micachisle.
Passage du réli-
nilc à un
porphyre.
* La contrée de Planitz, que malheureusement j’ai visitée par un temps
très-peu propice, est fort intéressante, parce que, sur un très-petit espace, on
voit une grande série de roches successives , dont les rapports géologiques