Coltines
çoi bordent le
Danube,
En comparant la hauteur du Danube, à Pest, avec celle a laquelle
il se trouve à Vienne, tome Ier, page 182, on reconnaît
qu’il existe une différence de 25 mètres entre les deux points.
Cette hauteur, répartie uniformément sur environ 60 lieues que
présente le développement du fleuve entre les deux villes, donne
une pente moyenne de 0m,416 par lieue; ce qui diffère considérablement
de la pente moyenne qu’on déduit des observations
de M. VValilenberg, et qui s’élèverait à plus de un mètre par
lieue. Il est à remarquer que le cours du Danube, depuis Pest
jusqu’à son embouchure dans la mer Noire, est encore au moins
de 300 lieues; en sorte que la pente moyenne du fleuve, dans
cette partie,»d’après sa hauteur au pont de Pest, serait d environ
0m,566 par lieue. Il est probable qu’elle est encore beaucoup
moins forte dans la dernière partie de son cours, au milieu de®
vastes plaines de la Valachie.
Après le Bloksberg, les montagnes qui s’élèvent au bord du
Danube sont très-peu considérables : ce ne sont plus que des
collines dont les plus hautes n’atteignent pas 80mètres au-dessus
du fleuve. La colline sur laquelle Bude est bâtie est même encle
28 mètres plus bas que l’ancien observatoire de Bude, puisqu’on a
Hauteur de l’ancien observatoire de Bude.................... igS”1
Hauteur de l’observatoire de Vienne............................. 187
Différence. . . • , . , . • i . . -. 28
C’est que dans l’année où M. Wahlenberg était en Hongrie, et qui, comme
il le dit lui-même, a été extrêmement mauvaise, le baromètre s’est tenu constamment
à une très-grande hauteur. En effet, toutes les observations qu’il a
eitées comme ayant été faites à Bude pour correspondre aux siennes, donnent
au mercure une hauteur-de 8 à 10 millimètres plus grande que la moyenne
de 10 ansquenous avons rapportée. Il y a, dans ce résultat, quelque; chose d’assez
remarquable, car il semblerait d’après les données que nous avons sur les variations
du baromètre , que la hauteur aurait dû être constamment plus petite,
core beaucoup plus basse. Elle est composée, aussi bien qu’une
autre colline située un peu plus au nord, d’une roche calcaire
jaunâtre ou grisâtre, très-argileuse, remplie de particules fines
de mica, plus ou moins mélangée de sable quarzeux,et si bien que
quelquefois elle prend les caractères d’un grès, Ces calcaires se
divisent en bancs horizontaux plus ou moins épais, et paraissent
être d’une formation peu ancienne ; mais je ne saurais dire à
laquelle ils appartiennent, ne les ayant vus, ni recouverts par
aucune roche, ni superposés à aucune autre, et les caractères
minéralogiques qu’ils présentent n’étant pas assez tranchés pour
pouvoir en tirer aucune conclusion *. 11 paraîtcju’il existe peu de
fossiles : je n’y ai observé que quelques débris de coquilles bivalves,
que je ne sais à quel genre rapporter, et une espèce de
iurhinoliùe comprimée, terminée brusquement en une pointe
assez aiguë. Les couches de cette roche, qu’on voit très-facilement
vis-à-vis du Kaiser Baden ( bain impérial ), dans la cour
d’une espèce de cabaret, sont quelquefois dérangées de leur position
horizontale et inclinées de part et d’autre d’un point commun
, comme si le terrain s’était enfoncé. C’est de dessous ces e
roches que sortent les eaux chaudes qui alimentent les bains.
Ces eaux sont à la fois acidulés et sulfureuses : le soufre se dépose
quelquefois dans les aqueducs et dans les bassins ; leur
température parait être d’environ 56 degrés centigrades : c’est
la température que M. Townson a citée, ainsi que plusieurs au-
* Ce que Ton peut supposer de plus fort, c’est que ces couches appartiennent
à la formation du jura; mais je suis porté à la regarder comme plus moderne
encore : je soupçonnerais qu’elles appartiennent aux terrains tertiaires ; elles
ont quelques analogies ayec certaines variétés des dépôts qui forment les collines
subapennines.
T. II. 50