Gris rouge,
Calcaire
compacte gr
Commander à dîner. Je passai alors au pied des montagnes au
sommet desquelles sé-trouve le plateau dont j’avais vu la partie
nord auprès de Kapoltz , page 489. Les pentes de la montagne
sont encore couvertes de basalte, ce qui indique suffisamment
que cette roche existe au sommet dans cette partie. En descendant
la valle'e de Koves Kallya, je retrouvai sur la droite, au
nord-ouest du village, des escarpemens basaltiques, qui sont
encore les prolongemens du plateau de Monostor Apati : le
basalte y repose sur le sable.
A la gauche de la valle'e, il existe aussi des basaltes au sommet
d’une petite butte; mais je trouvai là une autre roche qui
me présenta un autre genre d’intérêt. Ce n’était plus les grès ou
les sablés micacés que j’avais rencontrés partout, mais un grès,
particulier, analogue à celui que j’ai indiqué page 461, dans les
•montagnes de Reszi. Mais ici il est très-argileux, de couleur
rouge, et ce n’est que par places qu’il devient très-dur et entièrement
formé de sables quarzeux. Il forme une colline assez
étendue, de forme conique, qui se lie à une autre qui se trouve
à l’est. Les flancs de ces buttes sont couverts de vignes. J’arrivai
à Koves Kallya en descendant de cette butte ; mais là , je trouvai,
dans le village même, des affleuremens d’un calcaire que je
n’avais pas encore Vu dans la contrée. C’est un calcaire gris noirâtre,
qui renferme des nids et des veines de silex jaunâtre,
-d’un éclat un peu résineux. Il semble, d’après les caractères minéralogiques,
que ce calcaire se rapporte à celui que nous avons
partout indiqué à l’extrémité des derniers dépôts de transition.
Il parait ici s’enfoncer sous les grès dont nous venons de parler ;
mais il est bientôt caché par des terres et des dépôts d’alluvion,
qui forment le sol de la plaine, et les légères collines qui se trouvent
au nord du village.
Après avoir dîné, je me décidai à descendre jusqu’au bord
du lac, où je voyais, à l’extrémité dé la plaine, des montagnes
dont il me paraissait intéressant de connaître la nature.' Je me
dirigeai alors à travers la plaine sur les collines qui se trouvent
autour de Ko Kagô Ors : elles sont encore composées des mêmes
grès de couleur rouge que j’avais observés près de Koves
Kallya ;• mais ici il y a moins de parties terreuses ; la masse est
plus solide et présente un grand nombre de variétés par la grosseur
des grains. Toutes ces variétés ont la plus grande analogie
avec celles de la montagne de Naszal, tome Ier, page 547, et des
collines sur la route de Bude à Kovacsi, page 399. Il y a des
parties qui sont très-foncées en couleur, et d’autres qui sont
d’un blanc rougeâtre, et même tout-à-fait blanches : il paraît
que tout le groupe de montagnes qui se prolonge jusqu’au lac
en est composé, et que les parties supérieures surtout sont formées
de grès blanc, en couches horizontales très-solides. Elles
se brisent par grands quartiers, qui sont tombés çà et là sur la
pente ..du terrain. J’allai de Ko Yagô Ors à Salfôlde, où, dans
toute la montagne jusqu’au bord du lac, je trouvai encore les
mêmes grès : je ne vis nulle part aucune roche ni inférieure ni
supérieure.
Je formais le projet de traverser aussi la montagne qui s’étend
entre KôYago Ors et Z citzJîci^ lorsque la pluie vint rompre mes
plans : depuis le matin le temps était couvert; il faisait un vent
très-froid, et la pluie, qui dans tout autre moment ne m’aurait
peut-etre pas empeché de courir, était alors insupportable : des
nuages s’accumulèrent d’ailleurs sur la montagne, et il fallut de
tonte nécessité renoncer à rien voir, et penser plutôt à trouver
un gîte. La petite auberge de Kôvés Kallya m’avait paru peu
propre à. loger en hiver, et je me déterminai à aller à GiuLa
Montagnes de
rcs rouge des
bords du lac.