deux formations, comme l’indiquaient déjà tant d’autres faits
recueillis par d’autres géologues. En effet, toutes les observations
nous présentent les formations trachytiques et basaltiques
comme se repoussant en quelque sorte, et ne se développant
jamais en grand dans les mêmes lieux. L’Auvergne et le Viva-
rais, le Siebengebirge et le Rhongebirge, etc., nous en offrent
des exemples assez frappans ; et, bien qu’on trouve quelquefois
des lambeaux de basalte sur les flancs des groupes trachytiques,
oit ils semblent être, en quelque sorte, pour nous indiquer
qu’ils appartiennent à une époque postérieure, il n’est pas moins
vrai qu’ils sont le plus souvent totalement séparés, et que là
ou la formation basaltique présente quelque étendue, il ne se
trouve aucune _trace de trachÿte. La formation basaltique du
lac Balaton, éloignée de plus de trente lieues des derniers indices
du terrain trachytique ( de Vissegrade ), semblait rentrer
dans le même ordre de chose qui, à force de se répéter dans
des lieux différens, doit finir par être regardé comme une des
lois générales de la nature.
coup H Mais quelque intéressante que soit la notice de M. Asboth sur
'6énk',L la contrée de Balaton, il y avait encore beaucoup à faire poulie
géologue, et sans doute ceux qui la parcoureront après moi
pourront encore y recueilür un grand nombre d’observations
qui m’auront nécessairement échappées. Il y existe beaucoup
plus de basaltes que M. Asboth n’en a cités, et il s’en trouve qui
différent beaucoup les uns des autres par leur situation géologique,
qu’il me paraît très-important de distinguer. Les dépôts
calcaires que renferme cette contrée sont aussi d une nature
particulière, et il s’en trouve plusieurs dépôts successifs, les
uns non coquiUiers, lés autres remplis de coquilles, qui méritaient
d’être distingués dans la description. Il en est même
qui ne sont entièrement formés que de lymnées, de planorbes ■>
d hélices, auxquels on n’a fait jusqu’ici aucune attention, quoiqu’ils
existent en masses considérables. Enfin, cette même contrée
présente deux sortes de grès particuliers, qui diffèrent totalement
l’un de l’autre, tant par leurs caractères minéralogiques
que par leur position géologique. Telles sont les diverses
circonstances que j’ai pu observer pendant mon séjour dans la
contrée de Balaton, et dont je vais présenter les détails, en décrivant
les diverses excursions que j’ai faites. Les observations
que j’ai recueillies se trouvent rapportées dans la carte géologique
que j’ai dressée de cette contrée, ainsi que dans
les coupes et les vues que j’ai réunies dans la pl. VII.
Depuis les plaines de Raab jusqu’à Szalaber, les montagnes
que j’ai traversées se trouvent entièrement composées de sables
micacés, tantôt friables, tantôt agrégés, et rarement très-solides
, qui présentent tous les caractères des' grès à lignites. Les
montagnes qui se trouvent entre Szalaber et Nagy Kçvpornak
en sont également composées. Je n’ai trouvé encore que Ces
mêmes dépôts à Egerszeg, et sur toute la route depuis Kisko-
marom, jusqu’à Stein am Anger; de sorte qu’il paraît que
toute cette partie du comitat de Szala jusqu’à la rivière àeMur
et jusqu’aux limites du comitat d’Eisenburg, où l’on trouve
des formations plus anciennes, est uniquement composée de
grès à lignites. Il existe des amas de ce combustible sur les bords
de la Mur, vers le village de Peklenitza *. Toutes ces montagnes'
sont en général très-basses et très-arrondies. A l’est et au
nord-est de Szalaber, le terrain est aussi très-bas, et à en juger
* Zipser’s Taschenbuch} pag. 290.
Montagnes
de grès
à lignite»