odmrdeirutits. deur extrêmement forte et nauséabonde qu’ils répandent, et
qui est très-analogue à l’odeur de truffe exaltée au dernier point.
Cette odeur devient insupportable dans une chambre où se
trouvent rassemblés quelques échantillons frais; mais dans la
mine, elle est modifiée par quelques circonstances, peut-etre
par l’acide muriatique, qui la rendent moins forte et moins désagréable
; on ne saurait pas même la reconnaître dans les travaux,
où l’on trouve plutôt une odeur fade, analogue à celle
qu’on observe dans les endroits renfermés et malpropres,
c« l’odeur : Mais ce qui est surtout ici extrêmement remarquable, c est
plusieursani-' que cette odeur est précisément celle que répandent, pendant
tapnafftc-deur putréfaction, une grande quantité d’animaux mous, comme
t10”' les ajjlysies, les holoturies, quelques espèces de méduses, etc.
J’ai eu souvent l’occasion d’observer ce phénomène sur les côtes,
où ces animaux sont journellement jetés par la vague. Il a eu
heu constamment dans le cours de diverses expériences que j’ai
faites sur les mollusques et d’autres animaux mous, et dont j ai
consigné ailleurs les résultats. L’alcool-,'dans lequel on conserve
ces animaux, prend aussi la même odeur d’une manière tres-
forte, surtout lorsque les bocaux sont mal bouchés. Ce rapprochement
me paraît d’autant plus digue d’attention, que je ne
connais aucuue putréfaction végétale qui produise une odeur
semblable ; et je suis porté à croire que celle que développent
les masses de sel de Villiczka peut^tre due, comme sur nos
côtes, à la décomposition des matières animales, peut-être
même à celle de quelques animaux du genre de ceux que je
viens de citer. Je ne connais jusqu’à présent, dans les substances
minérales , qu’un seul autre exemple de cette odeur : on la
trouve dans certains madrépores fossiles d’Italie, qui appartiennent
à des dépôts aussi modernes que ceux de Villiczka.
Les coquilles se trouvent dans les argiles salifères, et particu- Coquilles fossH
lièrement dans la masse qui existe entre le sel nommé spiza et
celui qu’on nomme szibik ; je n’en ai pas observé dans le sel
même, et l’on m’a assuré que cette circonstance était infiniment
rare; qu’il n’y avait rien de moins certain que la présence des
ammonites indiquée parM. Schultes. Les plus grosses coquilles
que j’aie vues sont des bivalves, de quatre à cinq lignes de diamètre.
Lorsque je les ai recueillies, elles m’ont paru appartenir
au genre tellines‘,m ais elles sont tombées en poussière, et n’ont
laissé que leur empreinte, de sorte que je ne puis aujourd’hui
vérifier ce rapprochement. Outre ces coquilles bivalves, la masse
argileuse est remplie de coquilles univalves, microscopiques,
chambrées, fort analogues à celles qu’on trouve en si grande
abondance dans les sables fins de nos mers, dans quelques dépôts
marins assez modernes, comme aux environs de Paris, et
qui font partie des genres rotalite, rénulite, discorbite, etc.;
j’avais même cru ÿ reconnaître des milliolites', mais je ne puis
les retrouver sur les échantillons que j’ai rapportés.
I HIVU U G U Y 1
■ masse de sel pur, il existe à Paris, dans le cabinet particulier de
minéralogie du Roi, un morceau de sel dont on ne connaît pas
la localité avec certitude, mais qui renferme un fragment bien
distinct de madrépore : c’est un corps pierreux, de forme conique,
dont la surface est lisse, et dont l’intérieur est formé’de
lamelles isolées qui rayonnent du centre à la circonférence. Peut-
être ce corps peut-il être regardé comme une espèce du genre
turbinolite, mais, tout au moins, paraît-il appartenir à un des
genres voisins de celui-ci. Cet échantillon de sel, qui prouve au
moins que cette substance peut quelquefois renfermer elle