Excursion
dans les
montagnes*
raît, son origine à ries Saxons, qui vinrent s’établir dans cette
contrée sous le roi Geysa IL Ils y formèrent deux villages, dont
l’un est devenu la ville actuelle , qui fut élevée au rang de ville
libre par Bêla IV. Elle fut environnée de murailles, et devint
une des places les plus fortes de la Hongrie. On y compte 6 à 7
mille habitans ; il y a une garnison, un commandant de place,
une chambre administrative, etc. Cette ville est assez bien bâtie,
bien pavée : il y existe un assez grand nombre de maisons très-
propres, mais en général simples et sans luxe, qui sont habitées
l’hiver par la noblesse des environs; on y trouve même quelques
grandes maisons qui peuvent passer pour des hôtels. Il y existe
aussi des casernes assez vastes : il y a plusieurs églises, catholiques
et réformées. La principale de ces églises, bâtie dans le
quatorzième siècle, ést fort belle, d’une architecture gothique
assez agréable; c’est la première chose qu’on indique aux étrangers,
et à peu près la seule qu’ils aient à voir. Cette ville possède
une université, fondée vers le milieu du dix-septième siècle,
par l’évêque d’Erlau, Benoît Kisdy ; les réformés y ont aussi
établi un collège. En général, Ka.scbàu est au rang des premières
villes de la Hongrie, et possède tout ce qui peut en rendre
le séjour agréable; c’est, après PeSt, Bude et Presburg, k ville
que je préférerais habiter.
En sortant de Kasehau nons nous dirigeâmes d’abord sur
Galzecs , ce qui me fournit l’occasion de traverser- toute la
montagne. Les collines qu’on rencontre à peu de distance de la
ville, et qui font Suite k celles que nous avons traversées en venant
de Habsany, sont encore composées de sables ; elles_sont,
en grande partie, cultivées en vignes; on les poursuit jusqu’au
bord de la Tarcza, et, sur la rive opposée, on trouve des'collines
de même nature jusque vers le village de Sidnye. Là, on
commence à trouver les conglomérats trachytiques, qui sont
les prolongemens de ceux de Cservenitza : la pâte est aussi extrêmement
abondante. On poursuit ces conglomérats dans la
montagne jusqu’au point le plus élevé de la route ; mais, parvenu
à cette hauteur, on trouve une roche solide schistoïde
feldspathique, d’un gris rougeâtre , dans laquelle on distingue
quelques petits cristaux de felspath, et d’autres, encore plus
petits , qui pourraient être de l’amphibole ; ils sont en si petits
grains et si peu nombreux, qu’il est impossible de s’en former aucune
idée positive : cette roche est peut-être une variété de tra-
chyte porphyroïde tabulaire. On trouve aussi sur la route des
conglomérats qui paraîtraient être formés de fragmens de ces
roches, et qui ont une certaine analogie avec les conglomérats
de porphyre trachytique des bords de laGran, tome I, page 289.
Les montagnes que nous venons de traverser, et qui sont
connues sous le nom de montagnes de Dargo, ne s’élèvent pas
à une grande hauteur. Le point le plus haut de la route se trouve
à'environ 466 mètres au-dessus des mers, et environ 200 mètres
au-dessus de la plaine à Szinye, ou à Galzecs *. Les plus
* 25 Août18i8.
( Hauteur du baromètre....................... ysbmtt-'
Point le plus haut de la ) Température du mercure................. .. 17 grroute,
à 3 heures. \ Temps couvert.
( Vent du nord. {Hauteur du baromètre. r?4imi1**
Température. .................................. i 5§r-
!Temps couvert. Hauteur du baromètre................... 744 p™.
Température du mercure..............
== de l’air................... . i8sr-
Nuage» volaus.
Conglomérat
trachytique.
Trachyte
schistoïde.