Examen des
autres buttes
basaltiques.
Butte
de Badatson.
lève, et un peu plus au sud qu’au nord : de ce côte', on trouve
les restes d’une petite chapelle. Tout est couvert de terre végétale,
me'lange'e d’une grande quantité’ de matières scoriacées :
cette terre est généralement noire ; mais, dans quelques parties
où les fragmens qu’elle renferme sont décomposés, elle présente
une couleur rouge plus ou moins foncée.
La plupart des autres buttes sont beaucoup moins compliquées
dans leur composition ; on n’y trouve le plus souvent que
la masse de basalte compacte : les sommets se terminent, ou
par des plateaux unis, comme à la montagne de Hcilap et à celle
de Csobancz, ou en cône, comme les buttes qui se. trouvent
entre Kaptalon Toti et Salfôlde. On ne voit ordinairement,
au sommet de ces montagnes, que les basaltes poreux et celluleux
, qui terminent l’escarpement de la montagne de Saint-
Georges, avant d’arriver à la-masse de matière celluleuse et scoriacée
: rarement on y voit quelques indices de basaltes maculés,
du genre de ceux que nous avons décrits ; ceux que l’on rencontre
sont plutôt les basaltes maculés ordinaires, produits par
l’altération de la roche. Mais la butte qui s’élève à l’est de Gu-
lacs j et, mieux encore, celle de Badatson Tomaj, présentent
les mêmes caractères que celle de Saint-Georges. La montagne
de Badatson ( lisez Badate chonne ) offre aussi, à son sommet,
un enfoncement, comme celle de Saint-Georges, et même plus
marqué, et où il se trouve également un taillis très-épais ; mais
on a regardé mal à propos cet enfoncement comme le reste d’un
cratère : il n’en a nullement les caractères, et si l’on a pu avoir
cette idée , c’est uniquement parce que la montagne est de
forme conique, composée de matières qui sont très-probablement
d’origine ignée, et qu’on croyait alors, en regardant le
'moindre enfoncement comme un cratère, avoir décidé toutes.
les questions qu’on pouvait se proposer. Sans doute il n’est pas
impossible qu’on trouve un cratère au sommet d’une butte basaltique
isolee; mais ce fait, si toutefois il existe, est au moins
infiniment rare, et, en définitive, quandbien même on trouverait
quelque part un cratère au sommet d’une butte basaltique,
il ne prouverait pas encore, comme on l’a cru quelquefois,
que la masse de basalte est un produit igné. En effet, il est
clair que ce ne serait pas de cette cavité, formée dans la masse
meme du basalte, qu’on pourrait supposer que cette masse est
sortie ; par conséquent il faudrait recourir à des discussions
pour établir son origine ; et la présence du cratère
moderne serait encore d’un assez faible poids dans la balance
des probabilités.
Les pentes méridionales de Badatson sont couvertes de tuf
basaltique, tantôt fin, tantôt grossier, qui renferme une assez
grande quantité de fer oxydulé titanifère. Les débris, qui sont
entraînes dans le lac, se trouvent triturés et lavés par le mouvement
des eaux, et il en résulte un sable de fer magnétique qui
reste sur le rivage. Mais ce n’est pas dans cette partie de la contrée
qu’il s’en trouve le plus : nous verrons que la quantité en
est beaucoup plus grande à Tihany.
Il est encore impossible, au milieu de ces plaines, de reconnaître
sur quelle espèce de roche le basalte repose. Est-il appuyé
sur les sables qui forment des collines au pied de toutes
les buttes, ou bien ces sables sont-ils adossés sur lui? C’est à
quoi l’on ne pourra répondre que quand on aura fait quelques
travaux de déblaiement au pied de ces buttes. On pourrait presque
résoudre la question à l’égard de la butte de Csobancz, où
les'collines de sables sont plus élevées, et où l’on voit presque
le basalte reposer sur elles j mais les basaltes de cette butte ne