Eopiotiae La présence des serpentines que je viens de de'crire me con-r
schisteuse. firma (|,mg ropinion que j’aYais conçue à l’égard des roches
schisteuses de Olah-Pataka. Je retrouvai bientôt ces mêmes
roches dans les hautes montagnes qui forment la gauche du.
Sajo, au-dessus de Dobschau, et qui portent le nom de Ku-
gelberg ; elles composent toute la parue inférieure ; mais il est
assez difficile de déterminer au-deho*s la direction des couches,
parce qu’elles se trouvent recouvertes de débris et de terre_ végétale,
à travers lesquelles on les voit seulement percer çà et là.
On les poursuit ainsi jusqu’aux deux tiers de la montagne, où
l’on arrive sur des roches schisteuses, que l’on désigné dans le
pays sous le nom de Thonschiefer, mais qui sont évidemment
lambeaux 3e des grauwackes- schisteuses ( Grauwackenschiefer ) . Elles
S u t '! sont noires, tendres , et renferment une grande quantité de
MiMraisicfer-pailleUes is0y es de mica, qui annoncent leur nature arénace'e,
et qu’on ne trouve, comme on sait, dans aucun schiste argileux
des terrains primitifs ( Vrthonschiefer ), tandis qu elles existent
constamment dans les roches schisteuses analogues des terrains
de transition ( XJbergangs thonschiefer ou Grauwackenschiefer
). Ces grauwackes schisteuses ne forment ici qu’un
lambeau de terrain considérable, applique sur le flanc de la
montagne, et qu’il est difficile de rattacher à d’autres masses
qui se rapportent à la même epoque. On peut seulement observer
qu’elles se trouvent précisément en face de la montagne de
Radzin, qui, comme nous l’avons dit page 95, est composée
de calcaire de transition j elles renferment des couches de mi-
* Ce sont peut-être les roches que M. Esmarck a aussi nommées Thonschiefer
et qu’il indique comme recouvrant la Serpentine. K ur ze Beschreibung,
pag. 189.
nerais de fer hydraté, précisément comme les schistes argileux
et les micaschistes de Rethler, de Zeleznik, etc.; circonstance
assez remarquable, qui semble indiquer qu’il n’existe pas une
différence bien grande entre les époques où les deux sortes de
roches se sont formées.
On marche quelque temps sur ce dépôt schisteux, qui forme KuphotUe
comme une espèce de gradin sur la montagne, et qui va se terminer
à l’est, au pied de quelques escarpemens assez rapides.
En le quittant, on arrive sur des roches d’une autre nature : ce
sont de véritables euphotides ( Gabro, de Buclï ), c’est-à-dire,
des roches composées de diallage et de feldspath compacte, tous’
deux très-distincts *. Le feldspath compacte, qui- est peu abondant,
se distingue facilement par sa couleur claire, d’un blanc
verdâtre : le diallage, qui est la substance dominante, est d’une
couleur verte très-foncée, et presque noire; il présente dans la
cassure de la roche une réunion de petites lames entrecroisées.
Cette disposition se fait surtout remarquer dans un certain sens
où la roche, quoique en général peu fissile , a une tendance à. se
diviser en feuillets; lorsqu’elle se trouve, au contraire, cassée
dans le sens opposé, la surface ne présente plus qu’une structure
compacte et eéroïde.
On ne quitte plus ces sortes de roches jusqu’au sommet de Vue du sommei
la montagne, qui s’élève à environ 968 mètres au-dessus du ni- d”Ku5elbers'
veau des mers, environ 200 mètres au-dessus du niveau de la
* Ce sont ces roches que'M. Esmarck a-citées sous le nom de grünstein., parce
quà cette époque on n’avait pas encore fait, à Freiberg_, la distinction qüe M,
deBuch a établie. Le’diallage (Schillerspath), dims beaucoup de cas, était confondu
avec, l’amphibole ( Hornb'îènd), et M. Esmarck l’a cité naturellement
comme hornblende K ur ze Jjeschreibung, page 188.