Conglomérai A peine on a dépassé ces roches, qu’on entre dans la montaîracbyiique.
. toute ja première partie du terrain'que l’on traverse, est
entièrement formée de conglomérats; on rencontre ensuite du
trachyte gris-noirâtre, qui sort çà et là à travers les débris et la
terre végétale qui les recouvrent. Le conglomérat s’étend jusqu’au
point le plus élevé de la route, à environ 627 mètres de
hauteur au-dessus du niveau de la mer, ou environ 470 mètres
au-dessus de Gyôngyôs *. Tout est couvert de bois très-épais,
au milieu desquels il est difficile de pouvoir observer quelque
chose, si on se borne à s’écarter peu de la route; je me suis enfoncé
en plusieurs points, à demi-heure du chemin, à droite et
à gauche, sans rien découvrir qui pût fixer mon attention. J’étais
surtout fort empressé de voir le fameux cratère annoncé
par Fichtel, et qui, d’après ce qu’en avait dit plus récemment
le docteur Townson **, semblait devoir se trouver très-près
de k route. Mais, n’ayant rien pu observer de ■semblable dans
mes excursions latérales, j’abandonnai la recherche, bien décidé
à m’y faire conduire de Parad. Je continuai alors ma route,
et je retrouvai encore, pendant quelque temps, des conglomé-
* 23 Juillet i8a8* {Hauteur du baromètre. . . . . • 700I“l‘1*,70
Température.................................. 25?r-,
Beau temps.
Point le plu. haut 1 Hauteur du baromètre. . . . . 711“ “ .
de la route de Parad, l Température................................. 19g1-
à fi heures, t Beau temPs>
Observatoire ( Hauteur du baromètre..............ni
deBude, /T empérature........... ......................... 2Sg
à % heures. (B e au temps.
** l/oyage en H ongrie, traduction française, tom. 2 , pag. 54«
a
rats sur la pente opposée à celle que je venais de monter ; mais
j’arrivai bientôt après sur des collines de sable quarzeux, dont
la surface, dans quelques parties, est couverte de cailloux rou-SaUc!àjIll.cô((.
lés et defragmens de trachyte. Ces sables, qui s’élèvent sur la des“°n,“6!,es’
pente septentrionale des montagnes de Matra, à environ 250
mètres de hauteur au-dessus de k mer, c’est-à-dire, à peu près
jusqu’à la moitié de 1a hauteur moyenne des montagnes trachy-
tiques, s’abaissent successivement par des pentes douces, par .
des onduktions, jusque dans les plaines qui séparent ces montagnes
de la grande masse de roche de transition qu’on trouve
au nord, dans le comitat de Gômôr : leur position en avant
des dépôts de conglomérats trachytiques , et leur élévation à
une moindre hauteur, semblent indiquer qu’ils appartiennent
à une époque postérieure; c’est ce que nous avons déjà vu d’une
manière évidente pour des sables analogues, qu’on trouve en
plusieurs points, et ce que nous verrons encore dans les sables
qui couvrent les collines autour d’Erlan. ^
Le village de Parad est fort peu de chose en lui-même ; mais Para,i'
il y existe un bain d’eau ferrugineuse qui, dans 1a belle saison,
y attire quelques personnes. L’habitation du baron d’Orcy, qui
est de lagplus grande simplicité, et n’offre qu’un pied-à-terre où
l’on habite un moment dans l’été , a quelque chose de très-
agreste. C’est un assemblage de petites maisons très-simples,
qui n’ont chacune que le rez-de-chaussée, et sont pkcées de
chaque côté d’une large rue ou place. Les unes servent de logement
ordinaire au baron et à ses gens; les autres sont pour recevoir
les personnes qui viennent le visiter. Il en résulte, sur le
haut de k colline, un petit village d’amis, au milieu duquel se
trouve une chapelle, et qui, pour l’été, est beaucoup plus gai,
plus champêtre et plus animé que ne pourrait être le plus beau