Grès h tuilier.
F e r carbonate*
montagnes qui forment les frontières de la Hongrie et de la
Galicie. Le village de Udva, qui est à peu de distance de Ho-
mona, se trouve au milieu de ces collines.
Le lendemain de grand matin, je quittai Udva pour aller visiter
les montagnes de Vihorlet ; je me dirigeai d’abord sur
Dluha, pour prendre M. Alexandre Szirmay, qui voulait bien
m’accompagner dans cette excursion. Toutes les collines que
l’on traverse ne présentent rien autre chose que des grès ; mais
le ruisseau nomme’ Gsiroka, au bord duquel on arrive bientôt,
roule, avec des grès de diverses varie'te's, quelques autres matières
qui indiquent des formations differentes. J’y remarquai
d’abord des trachytes, qui commencèrent à me faire soupçonner
la nature des montagnes de Vihorlet ; puis des silex noirs en
cailloux roules, plus ou moins gros., plus ou moins nombreux,
qui peuvent conduire à penser qu’il existe quelque masse des
derniers calcaires du terrain de transition dans les ; montagnes
d’où ce ruisseau descend. Il y a aussi des cailloux roulés, assez
nombreux, d’une matière noire argilo-siliceuse et ferrugineuse,
qui, d’après leurs caractères, doivent provenir de la formation
■du grès houiller, et se trouver dans le voisinage de quelque
couche de fer carbonate. On m’a assure' qu’il existait en effet
une matière semblable à Ruszfca, dans le haut de la vallee, au
milieu même du grès; et il existe à Osztrosznicza des dépôts de
fer carbonate, compacte, bien caractérisé, exploités pour quelques
usines de cette contrée. M. Schindler indique aussi des dépôts
de fer exploités à Rostoky, sur la pente opposée à celle où
se trouve le village de Ruszka.
En quittant Dluha, nous nous dirigeâmes d’abord vers une
petite forge qui se trouve au pied des montagnes. On suit
pendant quelque temps la vallée de Gsiroka, dont la gauche
-est bordée de collines quelquefois assez hautes, qui sont en»
core composées de grès et de sables. On prend ensuite une
petite vallée transversale, qui descend du sud, et qui est coupée
dans le bas au milieu des collines de grès précédentes. Bientôt
on commence à rencontrer des blocs de trachyte qui deviennent
ensuite de plus en plus nombreux. Mais on 'arrive à la
forge sans avoir vu aucune pointe de ces roches en place. Les
minerais que l’on fond ici sont de plusieurs sortes : les plus riches
sont des minerais de fer carbonaté, qu’on tire de Osztrosznicza
; ils sont en général compactes, d’un gris clair un peu
jaunâtre, et renferment des paillettes excessivement fines de
mica': il paraît qu’ils se trouvent en couches peu épaisses; ils
sont accompagnés de matières moins solides, d’un jaune-brun,
qui, d’après les tas de minerais rassemblés à la forge, paraîtraient
se trouver entre les couches. On emploie aussi des minerais
terreux-qu’on exploite près de Varano, et qui paraissent être
extrêmement mélangés de parties terreuses. On trouve au milieu
d’eux des parties concrétionnées de fer hydraté. Il y en a
un autre qui vient de Raina à l’est-sud-est de Szinna, et qui
ressemble beaucoup a celui de Varano, si ce n’est qu’il est très-
méïangé de mica. Le premier de ces minerais se trouve au milieu
des grès houillers ; mais il pourrait bien se faire que les autres
appartinssent à des dépôts plus modernes, formés peut-
être au-dessus des premiers : ils se trouvent dans des parties
très-basses, et, à ce qu’il paraîtrait, au milieu des sables qui
appartiennent au grès à lignites : celui de Varano se trouve très-
près des conglomérats trachytiques. On fait de ces trois sortes
de minerais un mélange dans les proportions suivantes :
Minerais d’Osztrosznicza. 25
Id. de Varano. 5o
ld. de Kalna. 25
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