Pyroxene compacte
verl, en '
morceaux
roules.
Montagnes
calcaires, de
forme conique»
ail lien d’une brèche trachylique, on rencontre une brèche
calcaire formée de petits fragmens de calcaire compacte, réunis
par un ciment calcaire dans lequel se retrouvent les mêmes grenats.
Enfin, on rencontre, dans les mêmes lieux, des morceaux
roulés de pyroxène vert, compacte, à cassure grenue, fort analogue
à certaine variété de pyroxène compacte de Traversella;
il y a dans la masse quelques petites cavités où se trouvent des
petits cristaux de pyroxène assez distincts. C’est cette substance
qui a été décrite par M. Haberle sous le nom d’olivine * : on ne
l’a pas encore trouvée en place, et je n’ai rien vu de semblable
dans d’autres parties de la Hongrie. Tels sont les renseignemens
que je possède sur cette vallée , et que je dois surtout à la complaisance
de M. Schuster, professeur de chimie de l’université
de Pest, qui a bien voulu me donner divers échantillons qu’il
avait récoltés.
Les collines que nous venons de décrire sur le bord du Danube
ne sont, en quelque sorte, que les avant-postes des montagnes
plus élevées qui se trouvent plus loin à l’ouest. Celles-ci
ont cela de très - remarquable, à cause de leur composition ,
qu’elles présentent toutes la figure conique, qu’elles sont isolées
les unes des autres, et qu’eu les apercevant de loin, on ne peut
s’empêcher de soupçonner qu’elles appartiennent à quelques-
unes des formations ignées. C’est la première idée que j’en'ai
Conçue en les apercevant, soit des hauteurs delà ville de Gran,
soit des montagnes de Cserhat ; et j’étais d’autant plus fondé à
former ce soupçon, que je savais déjà positivement qu’il existait
des montagnes de la formation traehytique à Vissegrade, sur le
* lieber Uolkommen Dichten und Uolkommen cristallisirten Olivin aus.
Ungarn von Karl. C, Habèrlein Hespe rus-.
bord du Danuhe. Mais c’est une erreur complète qui doit engager
le géologue à ne pas toujours se fier, sans examen, aux
premières idées qu’il peut prendre, d’après l’ensemble des données
que nous possédons sur la forme des montagnes, dans les
divers genres de formation : il y a quelques exceptions a ces
règles générales, et celle que nous trouvons ici est une des plus
fortes. Ces montagnes sont en effet toutes composées de calcaire;
leur forme et leur disposition, qui ont été très-bien desr
sinéés dans la carte du comitat de Gran, une des meilleures de
l’atlas de M. Gorôg, tient, à ce qu’il paraît, à la facilite avec laquelle
la roche se décompose à l’air : elle se brise avec la plus
grande facilité , et se réduit en sables fins, qui se répandent de
côté et d’autre, et forment ainsi, autour des montagnes dont
ils proviennent, des talus qui leur donnent la figure conique.
■ Les calcaires qui constituent ces montagnes sont magnésiferes,
et font, en conséquence, une très - lente effervescence avec les
acides, dans lesquels ils se dissolvent tout doucement : la quantité
de magnésie qu’ils renferment y varie de 3 à 15 pour 100,
d’après les diverses analyses qu’on m’a dit en avoir été faites.
C’est d’après cette composition, et aussi d’après quelqueS-uns
dés caractères qu’ils présentent, qu’on leur a quelquefois donné
le nom de Dolomie, qui me parait être très-impropre, au moins
géologiquement, parce' qu’on est habitué à s’en servir pour désigner
des roches qui diffèrent beaucoup de celles-ci par leur
position. Il y a parmi ces calcaires des variétés compactes et des
variétés saccaroïdes. Les calcaires magnésifères compactes, qui
sont les plus communs autour du Bude, sont en général blancs,
rarement rougeâtres; ils présentent une cassure esquilleuse, le
plus souvent d’un éclat gras, mais quelquefois tout-a-fait mat.
Ils sont très-fragiles, et se brisent souvent en mille éclats au
Calcaire
magnésifére.