toutes bâties avec des brèches ponceuses et scoriacées, qu on
exploite à peu de distance, sur la route d’Erlau et en plusieurs
points, au pied des hautes montagnes,
c ite ae Les collines qui dominent immédiatement Giôngyôs, me pa-
Gyongyos. rajssentêtre totalement composées de Conglomérats de trachyte.
trachyiique. f^y | [’ou\ t; que des fragmens épars ou des blocs considérables
de trachyte porphyrique, gris-rougeâtre, et rien, au moins
dans les parties supérieures, qui paraisse être en place. Le doc-
Hydile. teur Townson a observé, au haut de ces collines, de Y Ky alite
qui couvrait une des faces d’un petit bloc de porphyre, extrêmement
poreux, brun-noirâtre, qui, par conséquent, nétait
qu’une variété de trachyte analogue à celles que j’ai moi-même
rencontrées. C’est avec raison que ce savant rejette l’idée que
l’hyalite soit un verre volcanique, et qu’il placé cette substance
comme une variété dans le genre siliceux, en lui donnant le nom
de Quarzum fuberculatum; il n’y avait plus qu’un pas à faire
pour arriver à ça véritable nature : c’était de la rapprocher de
l’opale, dont, comme nous le verrons par la suite, elle n’est
qu’une variété. ' ' ‘ ‘
rtoute à Paradé Le lieutenant-colonel baron de Edelsbacher et le comte Te-
leky me remirent des lettres pour le baron d’Orcy à Parad,’ sur
la pente septentrionale des montagnes de Matra , et je partis
bientôt avec les chevaux et les domestiques de ces messieurs,
et accompagné par un hussard qu’ils voulurent absolument me
donner pour ma sûreté. C’est avec cette amabilité, cettè prévenance
que j’ai été traité par toute la Hongrie; et, quoique
souvent j’aie eu l’occasion d’exprimer ma reconnaissance, je ne
puis encore résister au besoin de parler de toutes les attentions
que les bons Hongrais ont eues à chaque pas pour moi. Ma
réception à Parad en fut une nouvelle source, et mes excursions
dans les montagnes de Matra se firent par les soins du baron
d’Orcy, avec autant de facilité que d’agrément.
A demi-heure de Giôngyôs, avant d’entrer dans la montagne,®taïdé"o«i«”
on trouve, à k droite, les barrières d’où l’on extrait les brèches
scoriacées et poreuses, avec lesquelles les maisons de la ville
sont bâties . Au-dessous de la brèche se trouve une roche particulière,
extrêmement celluleuse, à cellules vides, arrondies
disposées irrégulièrement. La pâte est une matière vitro-lithoïde>
très-compacte, de couleur grise-brunâtre, qui a beaucoup d’analogie
avec certaines variétés compactes de perlife vitro-li-
thoïde. On y reconnaît même, dans quelques points, des globules
striés du centre à la circonférence, et qui semblent être
déformés par les cellules qui se sont ouvertes entre eux. On voit
çà et là, dans la masse, des paillettes très-brillantes de mica
brun ou rouge de cuivre, d’un éclat métallique; quelquefois
les cellules en sont tapissées à l’intérieur. Cette roche, sur laquelle
reposent évidemment les conglomérats trachytiques sur
un de ses cotes, est tout-à-fait à nu de l’autre ; elle i forme une
colline très-basse, allongée du nord au sud, et rappelle un peu
la disposition d’un courant de lave, qui sortirait de dessous les
masses de brèches trachytiques, dont la partie extérieure des
montagnes de Matra se trouve composée; mais je ne voudrais
pas prononcer sur une aussi faible apparence, dont je n’ai vu
d ailleurs que deux exemples : celui qui nous occupe en ce moment,
et un autre près de Maad, non loin de Tokaj. *
* Ces brèches ont été déjà citées sous le nom de Tnirnmerstein, qui a la
même signification, par le professeur Kitaible. Ce savant y avait remarqué des
fragmens de porphyre (ce sont mes trachytes), et avait déjà considéré leur
masse■ comme reposant sur le même porphyre en place. Voyez Litterarischer
A n zeig erfu r Urtgern, février 1799, pag. 27,