424 r e l a t i o n h i s t o r i q u e , c h a p . x v i l
fait sur le bord de la plaine, se trouve à environ 170 mètres de
hauteur au-dessus des mers. Toutes ces collines me paraissent
être composées entièrement de grès à lignites : elles sont couvertes
de forêts de chênes, où l’on rencontre des milliers de
porcs à demi-sauvages, qu’on y met a la glandée. Ces animaux
sont généralement, en Hongrie, de très-petite taille ; ils sont
beaucoup plus vifs que ceux que nous élevons dans l’esclavage
en France, et ils ont même quelque chose de féroce dans toutes
leurs manières. Leur poil est roux, le plus souvent frisé par tout
le corps, et hérissé sur les côtés. Il ne fait pas bon de se trouver
au milieu de ces troupeaux de cochons avec des chiens, pour
lesquels ils ont une grande antipathie : ils s’appellent par un
grognement particulier lorsqu’un chien vient à paraître au milieu
d’eux, se réunissent et le poursuivent, et s’ils finissent
par l’atteindre, le pauvre animal est mis en pièces et dévoré:
l’homme qui se trouve au milieu de cette mêlée court lui-même
de grands risques; et pour secourir, en pareille circonstance,
un chien que j’avais avec moi, et qui avait la fureur d attaquer
les cochons, je me suis vu entouré et pressé d’une manière
fort peu agréable par ces animaux. J avais heureusement a la
main un gros marteau de mineur que je quittais rarement, et
avec lequel je fis place autour de moi; mon chien, un peu débarrassé,
sauta par-dessus le groupe qui l’entourait, et, je ne
sais comment, se sauva au milieu d’un marais, jusqu’au bord
duquel les cochons le poursuivirent sans aller plus loin.
12 Octobre, à 7 heures du matin.
C Hauteur du baromètre..................... 747^*
Kisber. S Température................................... îw *
v Brouillard.
Moyenne de Bude. Voyez ci-dessus.
R O U T E D E B U D E A U L A C B A L A T O N . 425
De Kisber, où je n’eus rien à observer, je retournai au sud-
est, par-dessus les montagnes, à travers les forêts, pour gagner
le bourg de Môr, où je voulais voir les montagnes qui forment
la continuation géographique de celles que j’avais traversées entre
Biske et Banhida. J’ai pris la route par le village de Aka, afin
de traverser toute la masse de montagnes que j’avais devant moi
au sud, et qui s’élèvent à environ 300 mètres -au-dessus des
mers, ou 150 mètres au-dessus des plaines de Môr *; mais sur
tout ce chemin; je n’ai rencontré rien autre chose que des
sables et des grès, tantôt fins, tantôt mélangés de cailloux
assez gros de quarz. Les paysans m’ont assuré qu’il n’existait pas
de pierre "solide dans toute cette contrée, et que la pierre à
chaux ne se trouvait qu’à Môr, à Tiodajk, etc. Tout est encore
couvert de chênes, qui forment des bois peu épais et très-agréables
: C’est au moins un délassement pour le géologue, qui,
n’àyant rien à observer, ne peut manquer dé trouver toute cette
route fort ennuyeuse. On ne sort des forêts que sur la hauteur,
très-près de Môr, qui forme ici un poiiit de vue assez agréable.
On aperçoit distinctement, au nord dé la ville, des montagnes
beaucoup plus élevées que celles qu’on vient de parcourir, et
qui en sont nettement séparées par une vallée qui descend du
nord-ouest au sud-est. Les flancs de ces montagnes sont aussi
* i î Octobre 1818.
Hauteur de ( Hauteur du baromètre..................... 7S5m'UAka
, < Température....................................... i 4gr.
à 9 heures. ( Beau temps. {Hauteur du baromètre....................-48ni'‘t
Température.............. ....................... I9?r>
Beau temps.
ployez ci-dessus, pag. 389 la moyenne de Bude.
T, f f
Roule de ;
Kisber à Mor.
54