Perliletestacé.
2 2 2 r e l a t i o n h i s t o r i q u e , c h a p . x i i .
couches distinctes, les unes vitreuses, les autres pierreuses, qui
alternent entre elles, et passent de l’une à l’autre par Toutes les
nuances. Dans un point, ces petites couches partielles sont horizontales,
Passage au
perlite compact«
vitro-liihoïde.
dans un autre, elles sont contournées en zigzags,
et présentent en petit ce qu’on avait observe’ en grand. Mais
à peine a-t-ou cassé quelques roches, que l’opinion qu’on avau
conçue se modifie encore, car dans les échantillons mêmes on
retrouve la disposition en petites couches, tantôt planes, tantôt
en zigzags, les unes vitreuses, les autres vitrodilhoïdes, ou enfin
tout-à-fait pierreuses. C’est ainsi qu’on est conduit à reconnaître
que la masse entière est réellement de la même nature,
et qu’en voyant des couches si minces se succéder si fréquemment,
on est forcé de penser que tout le dépôt a été forme, en
quelque sorte, d’un seul jet. , . v
Les parties vitreuses sont des perlites testace's, c’est-à-dire,
composés de globules plus ou moins déformés par leur pression
mutuelle, et dont chacun présente la structure testacée. Les
couleurs que ces variétés affectent sont le gris-de-perle, le gris
et le brun rougeâtres. Les globules sont ordinairement d un petit
volume, de la grosseur d’un pois, à l’ëxception de quelques-uns
qui se trouvent de la grosseur d’une noisette , et quelquefois
plus, et qui ordinairement sont à structure compacte : ce sont
ceux qu’on a nommés particulièrement Luchssaphir et Mare-
kaniie. Mais il arrive aussi, et cela sur le même échantillon,
que les globules deviennent très-petits, et au point qu’il est difficile
de les distinguer : la roche parait alors grenue, et quel-
quefois tout-à-fait compacte. Mais ces petites couches compactes
passent insensiblement à d’autres qui sont vitro -lithoïdes, et
même pierreuses, tantôt gris rougeâtre, tantôt rouge-de-bn-
que, et qui forment au milieu de la masse vitreuse des espèce*
de feuillets plus ou moins ondulés, ou en zigzags, qui rarement
ont plus d’une ligne d’épaisseur. Cependant il arrive que ces
parties pierreuses prennent, aux dépens de celles qui sont vitreuses,
une épaisseur plusfr considérable ; elles forment alors
des nids lenticulaires, qui ne se prolongent jamais à une grande
distance, et sont sous-divisés comme les couches pierreuses que
nous allons décrire.
Les parties pierreuses qui alternent avec la roche ne sont pas Examen des
, ‘ 1 N * t • u parlieslilhoïd'es. non plus homogènes ; elles se composent ordinairement d un
nombre infini de couches parallèles, qui souvent ont à peine un
demi-millimètre d’épaisseur, les unes noires, les autres rouges
ou gris-de-eendre. Ces petites couches sont rarement planes j
elles sont ordinairement très-ondulées ou repliées, un certain
nombre ensemble, en zigzags, sous des angles plus ou moins aigus.
Quelquefois les parties noires et rouges-, au lien de former
des petites couches bien suivies, sont simplement mélangées les
unes avec les autres d’une manière très-irrégulière, et il en résulte
des-roches bigarrées ou tachetées, souvent très-extraordinaires,
et très-éloignées surtout de ce que nous connaissions
jusqu’ici dans le perlite. Lorsqu’on examine attentivement ees
roches avec une forte loupe, on reconnaît qu’elles sont souvent
composées d’une infinité de petits globules, les uns noirs, les
autres rouges, striés du centre à la circonférence. Les parties
rouges sont généralement ternes, à cassure unie ou terreuse y
mais les parties noires présentent un. éclat demi-vitreux, quelquefois
même tout-à-fait vitreux, et paraissent être, en conséquence
, de la même nature que le perlite vitreux. 11 arrive assez
souvent que les parties noires et les parties rouges sont à peu
près esu même quantité, mais quelquefois, aussi les parties
rouges deviennent beaucoup plus abondantes y la roche passe