où les auteurs les ont indiques en plusieurs endroits differens ;
les montagnes élevées qui se trouvent assez près, au nord-ouest
de la ville, en sont aussi entièrement composées. Celui-ci est
un calcaire gris, très-compacte, à-cassure un peu esquilleuse, à
esquilles mal terminées, qui renferme une grande quantité de
lamelles disséminées de chaux carbonatée laminaire, dont la
présence donne à la masse une structure porphyroïde.
Il parait que tout le pied de ces montagnes se trouve couvert
de sables argilo-quarzeux, comme on le voit d’abord aux environs
d’Erlau, et comme on l’indique aussi sur la pente opposée,
aux environs de Diôsgyôr. Il parait que ces sables renferment,
dans cette partie, une grande quantité de coquilles; déjà, en
1752, J. Buchholz de Kesmarck en avait découvert des couches
de deux pieds d’épaisseur, sur une montagne à l’ouest du
bourg, au-dessous d’une vigne nommée Kôtôl : il indique aussi
des troncs d’arbres pétrifiés, d’une très-grande dimension, dans
unautre point*.M. Sennovitz d’Epériés a trouvé aussi, en 1814,
un banc entier de coquilles dans la même contrée **. M. Zipser
indique aussi de la houille schisteuse ( schiefèrkohh ) dans les
environs de Diôsgyôr ; mais je ne sais jusqu’à quel point cette
observation est fondée, parce que l’on a souvent pris^pour de
la houille, des combustibles qui n’étaient que des lignites. Je suis
d’autant plus porté à croire qu’il en est ainsi à Diôsgyôr que,
dans la collection de M. Schuster, à Pest, j’ai vu des lignites parfaitement
caractérisés, qui provenaient de Miskolcz, peu éloigné
de Diôsgyôr, sur la même pente des hautes montagnes, et
* TJngrisches magazin, tom. 4 , 1787, pag. 265.
** Zipser’s, Taschenhuch, pag. 65.
dans le même terrain, ainsi que d’autres qui provenaient de Pe-
tervasar, sur la pente opposée des mêmes montagnes,et dans un
terrain qui est absolument de même nature. Enfin, il paraît que,
dans ces montagnes, il existe aussi des mines de fer dans plusieurs
parties ; mais j’ignore de quelle nature elles sont : on
y citait aussi anciennement des mines de cuivre.
Il semble résulter du peu de connaissance que nous avons de
ces montagnes, qu’il y existe au moins une grande masse de
terrain de transition, recouverte par des depots tres-modernes.
Mais c’est aux naturalistes qui parcourront ces contrées à nous
apprendre si tout le groupe en est composé, ou s’il y existe des
terrains d’un autre ordre. J’ai voulu seulement rassembler les
données, pour faciliter les recherches à ceux qui pourront parcourir
le pays après moi, et leur éviter l’étude de diflerens
ouvrages que j’ai été moi-même obligé de consulter.
Les observations que j’ai pu faire dans les montagnes de Ma- Résum! du <*a
tra, pendant le peu de temps que j’y suis resté, nous condui- pirc‘
Sent à reconnaître la plus parfaite analogie entre la nature et la
disposition des diverses roches qui les composent, et celles que
nous avons étudiées plus en détail dans la contrée de Schemnitz.
En effet, en réunissant les faits, suivant l’ordre où ils se présentent
dans la nature, on arrive aux résultats généraux suivans
1° Il existe, au pied septentrional des montagnes de Matra,
des collines qui sont composées de roches tout-à-fait analogues
aux grünstein porphyriques de la contrée de Schemnitz, pages
15 et 18 , et qui semblent, par conséquent indiquer encore,
dans cette partie, une formation de siénite et grünstein, passant
sons la masse de trachy te, comme nous l’avons vu dans les autres
lieux.
2° La masse centrale de la Matra se trouve composée de tra