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lesquels vient s’appuyer la grande masse des grès qui se prolongent,
sans interruption, depuis le Tatra, en fermant partout l.es
limites des provinces hongraises et galiciennes. Tous ces rensei-
gnemens e'taient sans doute bien capables de me porter à visiter
ces contrées ; mais la continuité du mauvais temps qu il fit lorsque
je me trouvais dans cette partie de la Hongrie, n a pu me
le permettre, et tout ce que je peux faire ici est de la.signaler
aux minéralogistes qui pourront parcourir le pays dans upe
saison plus favorable. C’est aussi dans l’intention d exciter le
zèle des voyageurs, que j’ai réuni dans le chapitre suivant l’ensemble
des données que nous possédons sur la Transylvanie et
sur le Banat.
En réunissant par ordre les diverses observations que nous
avons rassemblées dans ce chapitre, nous arrivons à une seiie
de faits qui peuvent être représentés généralement de la manière
suivante :
1° Le terrain de grès houiller, semblable a celui des frontières
de la Galicie, se prolonge jusque dans les plaines de l’Ondava,
où il forme, comme à Velejte, des collines peu considérables .
c’est lui qui constitue toute la masse de collines et de montagnes
autour de Homona, et qui se prolonge vers les frontières de
la Hongrie, d’oü il s’étend ensuite dans toute la série des montagnes
jusqu’aux frontières de Transylvanie. On y trouve encore
des impressions de plantes, particulièrement a Velejte, et il renferme,
à ce qu’il paraît, des couches de fer carbonate, exploitées
pour alimenter plusieurs fourneaux, pages 266, 270, 280, 298.
2° Au milieu de ces collines, s’élèvent des montagnes calcaires
qu’on trouve à Barko,. et qui paraissent se rattacher à
quelques lambeaux qu’on retrouve à Varallya, dans le comilat
de Ungh ; on y trouve, dit-on, quelquefois des pétrifications.
Il paraît que ces calcaires sont plus anciens que les grès, et,
d’après leurs caractères, on est porté aies regarder comme ap-
partenans aux derniers dépôts des formations de transition, pag.
269, 281, 284.
■ 3° Les montagnes, de Vihorlet, qui s’élèvent aussi subitement
au milieu de ces dépôts de grès, et qui parviennent à une assez
grande hauteur, sont uniquement composées de trachyte, qui
se rapporte à la variété porphyroïde, page272. Ces roches sont
recouvertes au sud par des conglomérats qui renferment une
assez grande quantité de matières scoriacées, page 278.
Ce groupe de trachyte se prolonge vers Szobrancz, et paraît
se rattacher à tous les lambeaux de roches de même genre qui
sé trouvent à ünghvar, à Szerednye, à Munkacs, etc., et qui
toutes sont placées en avant des grandes montagnes de grès
houiller des limites de la Hongrie, pages- 280 à 283. Elles sont
recouvertes dans cës différens points par des conglomérats
ponceux qui viennent se perdre dans la plaine qui se trouve à
leur pied, et quelquefois par des conglomérats trachytiques
scoriacés, comme on levoit àTarna, entre Stara etVinna, pages
278, 280, 281.
On trouve aussi, au milieu des plaines, des bntles isolées qui
appartiennent au terrain trachytique ; mais il est quelquefois
difficile de déterminer à quelle division de ce terrain on doit les
rapporter : telles sont les buttes près de Velejte, celles de Paz-
dicz', de Leszna et de Nagy-Mihaly. Elles sont composées de
roches porphyriques blanchâtres ou rougeâtres, qui ressemblent
à la fois et au porphyre trachytique et aux roches porphyriques
qui se trouvent au-dessus des conglomérats ponceux,