170 r e l a t io n h i s t o r iq u e . CHAP. XI.
nées que présentent les ouvrages, l’idée qu’on doit avoir de la
nature des montagnes qui forment les limites de la Hongrie et
de la Galicie, nous rappellerons qu’il existe en plusieurs points
AmygMoïies, (jgg dépôts ÿ amygdaloïdes. Hacquet indique des trapps noirs,
basaltes, alternant avec des grès dans le ruisseau de Cseremos, qui vient
passer au bourg de Kilt, dans la Galicie orientale. 11 indique
aussi des amygdaloïdes dans le ruisseau de Stry, ou elles reposent,
à ce qu’il parait, sur un grès à gros cailloux*. Ce sont peut-
être des roches de même genre, que M. Stasic a citées comme
des basaltes à Kresoviee **. Nous avons déjà cité, page 128,
l’observation de Fichtel sur la présence des amygdaloïdes à A l-
tischein, dans la partie orientale de la Moravie ; il paraît, d’après
les ouvrages de Hacquet, que la même roche se présente
en quelques autres points sur la pente septentrionale du Tatra;
en sorte qu’on est porté à croire que cette formation d’amygda-
loïdes, qui, dans cette situation, doit appartenir aux amygdaloïdes
des grès rouges, se trouve dans un grand nombre de
lieux sur la pente septentrionale des montagnes qui séparent la
Galicie de la Hongrie.
Résumé p- résumant toutes les données que nous avons jusqu’ici rasgeologique.
. j « . semblées, soit en Hongrie, soit en Galicie, on est conduit, a
l’égard de la constitution minérale des montagnes qui forment
les limites de ces contrées, aux données générales suivantes :
1° La partie centrale du groupe de Tatra qui forme le point
le plus élevé de toute la Hongrie , et qui parvient jusqu’à la
hauteur de 2400 mètres, est entièrement composée de granité,
* Neuste polit. Meise, tom. III, pag. 28 et 97.
** Journal de physique, tom. lx iv , pag. 284,- et tom. lxv , pag. 124.
de gneiss, qui renferment quelquefois de l’épidote, et au milieu
desquels se trouvent des couches subordonnées de grüustein
plus ou moins nombreuses, pages 116 et 124.
2° Ce groupe, qui s’élève tout à coup à 1800 mètres au-dessus
des plaines de Kesmarck, et à 1500 au-dessus des plus hautes
montagnes de grès qui forment les limites de la Hongrie et
de la Galicie, se dirige de l’est à l’ouest jusque vers le comitat
d’Arva, en formant les pentes à droite de la vallée du Vag dans
sa partie supérieure, pages 112,124.
5° Au sud du Tatra, s’élève une antre masse de montagnes
parallèle à la première, qui s’étend du Kralova Hola au Prus-
siva, près de Neusohl. Toute la partie centrale et les sommets
les plus élevés de cette chaîne sont également composés de roches
anciennes, dont les plus étendues sont le gneiss et le micaschiste,
page 124.
4° Ces groupes de roches anciennes, entièrement séparés par
la grande vallée de Liptô, sont, l’un et l’autre, enveloppés de
tous côtés par des dépôts plus modernes, d’une étendue considérable,
au milieu desquels ils s’élèvent comme des îles : ce
sont d’abord des dépôts de grauwackes grossières , puis des
masses degrauwackes schisteuses et de calcaire qui alternent ensemble,
et enfin, des masses de calcaire compacte, sans grauwackes
, qui présentent un assez grand nombre de cavernes. Ces
roches de transition se trouvent sur les deux pentes de la vallée
de Liptô ; elles se prolongent à l’ouest pour se lier, d’une part,
avec les masses de même genre qui constituent le comitat d’Arva,
et qui s’étendent sur les pentes méridionales du Tatra; et de
l’autre, avec les masses qui se joignent à celles des environs de
Neusohl, et se prolongent dans les comitats de Thürotz et de
Trentsen, pages 125 à 128.