tienne', et présentant alors des variétés extrêmement agréables
par la finesse et la délicatesse des petites stalactites entrecroisées,
ces minerais Après avoir jete' un coup d’oeil sur le terrain et sur lestas de
tosTt “hâr minerais qu’on avait extrait, j’entrai dans les mines pour e'tu-
aigiieux, c|jer |a na^ure (JQ gisement. Les ouvriers m’annoncèrent,, comme
à l’ordinaire, qu’ils exploitaient un filon, sans pouvoir cependant
m’en indiquer l’inclinaison. Mais à peine j’eus fait quelques
pas dans les travaux , qu’il'me parut évident que les minerais
étaient en couches. En effets, je retrouvai d’abord, dans le Jo-
sephiStolln, le schiste argileux que j’avais observé sur les pentes
de la montagne, et également en couches qui plongeaient au
sud-est ; un peu plus loin, je trouvai une couche de minerais
appuyée distinctement sur ces roches , et recouverte par d autres
absolument semblables. Enfin, en arrivant dans la partie ou
l’exploitation a été poussée avec le plus d’activité, je vis clairement
le minerai stratifié, dont, les couches parfaitement distinctes
plongeaient au sud-sud-est, comme celles du terrain. Mais il y a
S g (4hb>, plusieurs de ces-couches ne sont que des schistes argileux
plus ou moins chargés de fer. Dans les unes on reconnaît des petits
nids lenticulaires très-aplatis, disperses çà et là en nombre
plus ou moins considérable entre les feuillets du schiste. Dans
lesautresi on trouve des feuillets continus, extrêmement minces,
de minerai de fer, séparés les uns des autres par des feuillets ou
par un enduit de mica, tantôt gris et nacré, tantôt rougeâtre ou
jaunâtre , et ferrugineux. Il arrive aussi, et même assez souvent,
que les petits feuillets de minerai sont interrompus , et il en resuite
des cavités allongées, qui sont tapissées et en partie remplies
d’hématite brune, ou même de manganèse oxydée, en petites
^stalactites extrêmement fines.
Ce qui se présente ici, en petit, dans une couche ou dans un.
feuillet considéré isolément, se présente de meme en grand,
lorsque l’on considère à la fois toute la masse du terrain. Ainsi
il existe des couches ou amas ( Liegeiide Stoken) plus ou moins
considérables de minerai de fer pur entre différentes assises de
minerai schisteux, ou de schiste argileux chargé de fer, pl. Ire,
fig. 5. Ces couches, ou amas, sfont à la masse totale de la montagne
ce que les feuillets et les petits nids lenticulaires sont à
une des couches dont nous venons de décrire les caractères-
Tantôt le minerai forme une masse étendue homogène, tantôt
une masse interrompue dans diverses parties, et offrant des cavités
glus ou moins considérables. C’est dans ces cavités que le
minerais se présente souvent sous forme concrétionnée de diverses
sortes, et qu’on trouve quelquefois le fer oligiste écailleux.
• C’est aussi dans ces cavités qu’on rencontre ces stalactites excessivement
fines, entrecroisées de mille manières, et formant
des réseaux d’une telle fragilité, qu’il est presque impossible de
les transporter dans les collections. Ces réseaux sont le plus souvent
disposés verticalement, et forment, dans les cavités, des
espèces de cloisons plus ou moins nombreuses, le plus souvent
liées entre elles par quelques ramifications latérales. Mais ces
stalactites fines diffèrent un peu de la masse des minerais, ainsi
que des hématites plus ou moins volumineuses, avec lesquelles
on les rencontre quelquefois. Elles renferment une très-grande
quantité de manganèse oxydé, au point de présenter le plus
souvent, dans leur cassure, la couleur et l’éclat métalloïde de
cette substance. La matière en est dure, difficile à entamer avec
la pointe d’acier, et présentant alors le luisant métallique dans
la raclure. La poussière est noire et tachante, et souvent les
parties solides sont recouvertes d’un enduit terreux , quelquefois
d’un éclat un peu nacré, ordinairement noir ou brunâtre,
Réseaux de
manganèse.