champs autour de Maad, mais on les trouve aussi eu place dans
les montagnes ; j’en ai observe' beaucoup dans les tas de pierres
exploite'es pour la bâtisse, soit sur les lieux mêmes d’où on les
avait tires, soit sur le chemin, ou enfin dans les diverses constructions
où on les avait employées.
Ferme nu.,» Au-delà de Maad, la route de Tokaj se continue encore dans
celluleux. ja pjajne. | es collines qu’on laisse à la gauche sont tres-basseS :
on aperçoit devant soi la montagne de Tokaj, qui est un peu
séparée du reste de la chaîne et plus élevée. Entre Maad et
Tarczal, je rencontrai, derrière une auberge qui Se trouve sur
le chemin, une carrière où l’on exploite, comme pierre à moulin,
une roche particulière qui paraîtrait se rapporter au perlite
plutôt qu’à toute autre espèce, mais dont il est impossible de
déterminer les relations, parce qu’elle s’enfonce promptement
sous les terres. Cette roche présente une pâte vitro-lithoïde,
très-compacte, d’un gris rougeâtre, où l’on reconnaît çà et là
des globules striés du centre à la circonférence, et des cristaux
très-nets de feldspath vitreux. Elle est criblée d’un grand nombre
de cellules qui lui donnent une extrême âpreté, et qui déterminent
l’usage auquel on l’emploie. Ces cellules sont tapissées
et quelquefois remplies d’une matière blanche mamelonnée,
fendillée et fusible au chalumeau.
De là jusqu’à Tarczal, on est encore en plaine; mais après
de trachvie. Xarczal on commence à côtoyer de tresrprès les montagnes de
Tokaj. On rencontre alors des blocs de trachyte, souvent assez
volumineux, qui, par leur nature, se rapprochent beaucoup du
trachyte semi-vitreux. La pâte est noire, d’un éclat un peu gras;
elle est fusible en émail blanc, avec quelques petits points noirs
très-rares. Elle renferme des cristaux de feldspath lamelleux et
vitreux, ordinairement minces et très-allongés. Il paraît que la
masse principale de la montagne de Tokaj est formée de ces roches
, et c’est ce que semble démontrer les observations qu on
peut faire dans Tokaj même, et sur la route de Kerestur; mais
auprès de Tarczal, il est difficile de s’en assurer positivement.
En parcourant la montagne dans cette partie, je n ai trouve
partout que des blocs qui, çà et là, font saillie au milieu des
terres, et qui sont surtout très-nombreux vers le sommet, au-
dessus de la région des vignes. Tout le reste du terrain, et surtout
les pentes de la montagne, sont couverts de conglomérats,
dont la pâte, plus ou moins fine, rude au toucher, est de couleur
blanc-jaunâtre ou brunâtre ; elle renferme une plus ou
moins grande quantité de fragmens de trachyte, qui sont plus
ou moins altérés à la surface, mais qui, dans les parties moins
décomposées, paraissent être de même nature* que ceux que
nous venons de voir. Toutes les caves qui se trouvent çà et là
au milieu des vignes, sont creusées au milieu de ces depots, qui
paraissent avoir à l’intérieur assez de solidité pour se soutenir'
Mais à la surface du terrain, ils sont ordinairement très-meubles
et se trouvent souvent alors mélangés avec des sables -quarzeux,
qui paraissent former la dernière pellicule du terrain.
Ces sables constituent les dernières collines qui se trouvent
au pied des hautes montagnes. Lorsqu’on atteint les premières W«»®
r . ‘ . -, , , -, . de sable. maisons de Tokaj, on passe au pied d une de ces collines, qui
est coupée a pic sur le bord de la route. Plus loin, dans l’in teneur
du bourg-, en arrivant près du pont, ^on voit ces sables Ces sablesrepo-
/ , , . . .. , | sent sur les reposer sur des roches trachytiques, qui sont en place sur le roches trachy- 1 . . " . v , , i? tiques. bord du chemin, mais où elles sont bientôt cachées, d une part,
par les sables, de l’autre, par les maisons. On les voit cependant
sur une étendue suffisante pour pouvoir reconnaître leurs
caractères. Ce sont des trachytes semi-vitreux, assez analogues
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