Calcaire gris
en place.
Conslituiion
du
Lajia Gebirge
Calcaire gris.
Nagelflue.
avec des fragmens aigus de granité, qui peuvent faire soupçonner
que cette roche se trouve en place quelque part dans la
montagne. Plus loin, elle est re'pare’e avec des calcaires compactes,
de couleur grise, dont on voit çà et là des blocs assez
conside'rables. Cette roche se pre'sente ensuite en place à JKim-
passing, dans toutes les collines qui dominent le village. Au
sud, dans les parties les plus basses, elle est recouverte par un
conglomérat dont la pâte est fort analogue à celle du calcaire
solide de (Edenburg et d’Eisenstadt, et dont les cailloux sont
de 'quarz et 'de calcaire gris. Ces calcaires sont, minéralogi-
giquement, les mêmes que ceux que nous avons rencontrés à
Haimburg, tomé Ier, page 209 , lorsque nous sommes entrés
en Hongrie. Il est infiniment probable qu’ils sont aussi géologiquement
identiques, et que l’un est la continuation de la masse
de l’autre, puisqu’ils se trouvent sur la même ligne et sur le revers
occidental de Lajta Gebirge.
Le temps ne m’a pas permi de visiter, comme je l’aurais dé-
sire , les montagnes de Lajta ; cependant, à l’exception des
points les plus élevés, sur lesquels je n’ai aucun renseignement,
on peut regarder la composition minéralogique de ces montagnes
comme connue. Une partie est formée de calcaire gris,
qui appartient ou au terrain de transition, ou au zechstein; au-
dessus de cette roche, se trouve uue masse considérable de
matières arénacées, qui, du côté de l’Autriche, présente tous
les caractères du nagelflue : c’est un poudingue à ciment calcaire,
qui renferme des fragmens roulés de calcaire gris et de
quarz, et qui se trouve plus ou moins mélangé de sable quar-
zeux; il y a des parties où ce poudingue est très-fin, très-solide,
et se trouve alors exploité avec avantage pour la bâtisse. Nous
avons vu ces dépôts à Wimpassing, et Stütz, dans la minéralogie
de la basse Autriche, les indique également dans tous les
environs de MannersdorL* ; de sorte qu’ils semblent se prolonger
partout au pied occidental de ces montagnes : c’est peut-
etre au même dépôt qu’appartiennent les sables plus ou moins
grossiers que nous avons rencontrés à leur pied oriental. C’est
probablement au-dessus de ces conglomérats, ou nagelflue, que
se trouvent, comme autour de Schônbrunn, les calcai l’GS CO- Calcaire
quilliers analogues au calcaire grossier parisien. Ces calcaires se P’ti5ic”‘
présentent .à Mannersdorf, et ce sont eux que Stütz a aussi cités
dans cette partie, comme appartenans à la formation du nagelflue
qu’il venait d’indiquer, parce qu’en effet il paraît qu’ici,
comme en plusieurs autres points de la Hongrie, les deux dépôts
se mélangent à la surface de leur jonction. Les coquilles
que j’ai pu voir de cette localité, soit au musée impérial, soit
chez M. Joris, à la manufacture de porcelaine , m’ont présenté
des peignes et des pétoncles, semblables à ceux du calcaire de
(Edenburg, de sorte qu’ils doivent appartenir à la même formation
; mais il y a plus, Stütz a indiqué positivement le prolongement
de ces dépôts coquilliers, plus ou moins mélangés de
cailloux roulés de divers genres, depuis Mannersdorf jusqu’au
bord du lac de Neusiedel, et ils sont exploités en plusieurs endroits
sur cette étendue, et particulièrement au Kaiser-Stein-
bruck : ainsi ces dépôt se joignent réellement à ceux que nous
avons observés à (Edenburg. O r, comme nous avons trouvé encore
dés dépôts semblables à Eisenstadt, il est clair que tout le
pied occidental des montagnes de Lajta en est formé : il ne s’agit
plus que de connaître la nature des parties les plus élevées.
Wimpassing se trouve précisément sur la limite entre la Hon- DonaM
' • ‘ de
“ — Wimpassing.
* V y e z Stütz, Taschenbuch, pag. 161,