grie et l’Autriche : c’est une limite posée par la naturelles montagnes
de Lajta forment comme uu rempart entre les deux provinces,
et la rivière du même nom en est, en quelque sorte, le
fossé. Il fallut s’arrêter un instant à la douane, dont je trouvai
au moins les officiers plus honnêtes que ceux des frontières de
la Galicie. Je déclarai que j’étais directeur des mines, comme le
portait mon passe-port, que j’eus soin de montrer en meme
temps, et que je n’avais rien contre les lois de l’Etat. On me
crut cette fois sur parole, et la visite se termina promptement.
Toutefois , quelque honnêtes qu’aient été les douaniers avec
moi, je ne pus les empêcher de condamner à une amende assez
forte mon pauvre cocher, qui s’était mis en faute pour une'li-
vre de. tabac. Mais partout il faut que les lois s’exécutent, et le
seul moyen de n’être pas inquiété est de s’y conformer. ^ ^
Au-delà de Wimpassing, on entre dans les plaines de 1 Autn-
J S f c , c te , où le naturaliste n’a plus rien à voir : mais il se plaît alors
à admirer la richesse delà contrée, qui, dans l’arnere-saisOn,
s’annonce au moins par le grand nombre de bourgs et de villages
qu’on rencontre de tous côtés. Le voyageur a aussi a visiter
en passant le château de Lcichsenburg, dont nous avons donné
une idée générale dans le premier chapitre de notre voyage,
tome Ier, page 193, et qui mérite, sous tous les rapports, de piquer
la curiosité. La nuit me prit au milieu de ces plaines; mais
le grand nombre de lumières qui se présentaient de côté et
d’autre dans les villages, celles de la ville de Vienne qu’on d é couvre
ensuite, formaient encore un spectacle assez agréable,
et qui me parut d’autant plus intéressant, que depuis six mois
j’étais habitué, en quelque sorte, à la solitude. Je rentrai ebfm
à Vienne au milieu de novembre. J’avais grand besoin de prendre
un peu de repos, étant très-fatigué de mes dernières cour-
EXCURSION A FIXNFKIRCHEN. Retour à Vienne,
ses depuis Kesztely, et surtout parce que je n’avais pas encore
pu prendre les précautions nécéssaires dans un voyage d’hiver.
Maintenant résumons par ordre les divers faits que nous
avons pu recueillir dans la tournée que nous venons de faire
depuis les bords du lac Balaton jusqu’à Vienne.
1° Les montagnes qui s?élèvent au sud du lac, et qui s’étendent
jusqu’au bord de la plaine de Dombovar, sont entièrement
composées de sables et de grès qui paraissent se rapporter
au grès à lignites. Pages 512 à 515.
2° Au-delà de Dombovar, on commence à rencontrer des
grès qui ont Un caractère différent, et qui paraissent se rapporter
au grès rouge et au grès houiller : on reconnaît sur la
pente des montagnés et dans les ruisseaux, des cailloux de porphyre
rouge ou brun , qui rappellent les porphyres du grès
rouge. Plus loin, en descendant vers Fünfkirchen, on rencontre,
dans ces grès, des affleuremens de houilles. Pages 516
à 518.
- 3° Les montagnes qui s’élèvent derrière Fünfkirchen sont
composées de calcaire noir fétide, qui, dans quelques parties
renferment des coquilles, et qui paraissent se trouver au-dessous
du grès-houiller. Page 519.
4° Hors de Fünfkirchen, sur la route de Pecsvar, on rencontre,
dans les collines, des calcaires coquilliers grossiers, semblables
à ceux de Pest, qui paraissent être la suite d’un grand
dépôt, étendu partout dans les plaines qui se trouvent à la droite
du Danube. Page 520.
5° A Vasas, le terrain houiller se présente avec tous ses caractères
; on y rencontre une grande variété de grès grossier et
schisteux, d’argiles schisteuses et charbonneuses, entre les différentes
couches de houilles qui sont exploitées, ou qui exist
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Résumé.