Grès houiller
grossier. >■
Mines
de bouille.
Variété des grcs
bouillers.
ment à une marne mélangée de sable micacé extrêmement fin,
qu’on distingue surtout lorsqu’on a enlevé la partie eal Caire par un
acide. Cette roche forme ici des couches peu épaisses, qui m’ont
paru plonger vers l’est ou le nord-est, et qui semblent par conséquent
intercalées dans la masse des grès qu’on trouve à quél-
quespas de là.
J’arrivaiù Yasas, et je m’informai à l’instant de l’endroit où
se trouvaient les mines de houille ; mais je ne trouvai là que des
paysans Hongrais qui me comprirent fort mal, et ne purent
m’indiquer qu’une carrière de pierre à bâtir, où je trouvai heureusement
des ouvriers allemands qui me mirent sur mon chemin.
Les pierres qu’on exploite dans cètte! Carrière-sont dès
grès plus ou moins grossiers, jaunâtres ou grisâtres , formés de
grains de quarz et de-feldspath, qui leur donnent' quelquefois
une structure porphyrique : ce sont déjà des variétés de la
grande masse de grés houilîers,1 et ils renferment de très-pétites
veines de matières Charbonneuses. Ils forment des bancs de
deux ou trois pieds d’épaisseur, qui plongent Vers l’est-nord-
est, sous l’angle d’environ 30 degrés. Je soupçonnerais que ce
sont les variétés porphyroïdes de ces grès que M. Zipser a indiquées
comme porphyre poreux servant de pierre à meule'*. Je
ne connais à Vàsas aucun porphyre propre à cet usage, et les
meûlesque j’ai Vues en dëpôrià FnnfkirchenJe'taient en effet de
grès, excepté quelques-unes qui étaient de porphyre trachyti-
qüe molaire-de Hlinick. Tome Ier, page 236.
1 Les mines de houilles Sont situées à l’est, dans une petite vallée
parallèle à cellede Yasas, et qui en est séparée par des cblhues
formées des grès que nous venons de décrire. Ces mêmes
grès se retrouvent en couches plus ou moins épaisses dans le
voisinage même de la houille, et ils sont intercalés avec un
giand nombre d’autres variétés, les unes grossières, lés autres
fines. Les couches de combustible sont accompagnées, comme
partout, de grès schisteux micacés;, très-fins, charbonneux,
plus ou moins argileux, et aussi d’argile schisteuse de couleur
noire, 1 un et l’autre remplis de petites, veines de houilles, et
renfermant des impressions de plantes. La houille, qui forme ress
plusieurs couches plus ou moins, épaisses, paraît être de très- ’&*•*'*•
bonne qualité, elle appartient à la variété schisteuse ( Sçhiefer-
Jtohle ); on en fait une exploitation assez considérable, et on la
transporte à Pecs.var, d’où elle est expédiée dans différens endroits;
c’est pourquoi on la désigne souvent sous le nom de
houille; de Pecsyar .'Il ne faut pas la confondre, comme on l’a
fait souvent, avec les lignites qu’on trouve dans un grand nombre
de lieux, et qui sont d’une formation beaucoup plus moderne,
ainsi que d’une qualité fort différente.
Les mines de houille de Yasas appartiennent à des particu-
liers, de sorte que ce fut une très-mauvaise recommandation™1“ 1“ **'
pour moi que d’arriver avec l’autorisation du gouvernement
autrichien. Je trouvai sur l’exploitation une espèce de maître
mineur qui fut fort offusqué de me voir, et qui se refusa nettement
à me permettre l’entrée des travaux ; je n’eus rien à dire
à ce refus, et je m’informai seulement du nom du directeur et
du lieu où je le trouverais ; mais il fallait aller à Pecsvar ou retourner
à Fünfkirchen pour obtenir la permission de visiter les
mines ; de sorte que je jugeai à propos, avant tout, de commencer
par reconnaître le terrain en parcourant la vallée et les collines
qui la bordent ; bien m’en valut ; car sous les rapports * Zipser’s Taschenbuch pag. 42.5..