Délails sur le
Bloksberg.
Poudingues.
herg, où tout semble se trouver me'langé, et qui présente bien
plus de difficultés que ne l’ont pensé les auteurs qui en ont déjà
parlé, en se contentant de le citer comme une montagne composée
d’une brèche de silex réunis par un ciment calcaire *.
Je crains bien de ne faire encore qu’ébaucher la question ; mais
je rassemblerai au moins quelques observations, particulières ,
qui peut-être pourront, dans la suite, guider les naturalistes
qui se trouveront dans des circonstances favorables pour faire
des recherches plus étendues.
Le Bloksberg ou Blokhausberg, qui tire son nom d’un ancien
fort en bois ( B h k Haus ), est une montagne assez élevée,,
qui se trouve à l’extrémité sud de Bude, sur le bord du Danube;
elle-est tout-à-fait isolée, et séparée des montagnes qui s’élèvent
à l’ouest, par une vallée assez large. Ses flancs escarpes a pic au
bord du Danube, menacent journellement d’ensevelir les maisons
bâties à leur pied. Plusieurs éboulemens ont eu déjà lieu à
diverses époques, et c’est parmi leurs déblais qu’on ajans doute
étudié la nature de la montagne. On y trouve en effet de véritables
brèches ou poudingues, composés de fragmens de silex
réunis par un ciment calcaire ; mais on peut alors confondre, et
on a confondu en effet ces brèches avec d’antres roches qui me
paraissent n’en avoir que l’apparence, et qui au moins en diffèrent
beaucoup par la nature de la pâte qui n’est nullement cal-
eaire.
Pour pouvoir étudier plus exactement cette montagne, il
faut aller tout-à-fait à l’extrémité de la ville, et passer derrière.
* Townson, P'oyage minéralogique, traduction française, tome I , pag. i 3t.
Esmarck, Ku rze Beschreibung, pag. 55.
Zipser, Taschenbuch, pag. 270.
les maisons qui bordent le Danube. On traverse alors quelques
collines de sables et de débris, qui sont la plupart couvertes de
vignes, et on arrive ensuite sur la roche solide que l’on peut
suivre sans discontinuité jusqu’au sommet de la montagne. Il se
trouve, au milieu des premiers escarpemens que l’on rencontre,
une caverne qui est habitée par de pauvres gens; mais j’ignore
si elle est naturelle ou creusée de main d’homme. J’ai reconnu Massc_.
alors que l’espèce de brèche que les auteurs avaient citée n’était ^'„libers“
pas à beaucoup près la roche dominante. Celle-ci est une matière
argilo-siliceuse, le plus souvent jaune de rouille, plus ou
moins foncée, mais quelquefois tout-à-fait blanche, comme on le
voit surtout dans les derniers escarpemens qu’il faut gravir pour
arriver au sommet de la montagne. La cassure de cette roche
est terreuse ; sa dureté est quelquefois assez faible, surtout dans
les parties blanches, pour qu’on puisse.l’entamer avec l’ongle.
Les parties colorées sont en général plus dures, ce qui parait
dù à l’oxyde de fer dont elles sont pénétrées, mais jamais assez
pour n’être pas rayées par une pointe d’acier. Quelquefois la
masse devient plus compacte ; la cassure devient unie ou largement
conchoïdale , et souvent alors la dureté devient plus
grande. Dans ce cas, la matière passe insensiblement jusqu’au
jaspe, ou plutôt jusqu’au silex terne, sur une étendue plus ou
moins considérable, et qui forme tantôt des masses pleines,
tantôt des masses plus ou moins cariées.
C’est alors qu’on arrive aux roches qu’on a désignées sous le Prétendue
nom de brèche, et qu’on a confondues avec de vrais poudingues
dont nous parlerons plus tard. Ces prétendues brèches ne
paraissent former m des couches particulières ni même des amas
qu’on puisse nettement distinguer du reste de la masse ; elles
font réellement continuité avec toutes les variétés homogènes