les ; on a négligé toutes les variétés ternes, qu’on a regardées
comme autant de cailloux indignes de figurer auprès des autres,
quoiqu’elles soient pour le moins aussi intéressantes sous le rapport
de la science.
Lorsqu’on examine le perlite testacé le mieux caractérisé, il
est rare qu’cin n’aperçoive pas, dans la masse, quelques parties
qui, en conservant à l’extérieur les caractères généraux de la
roche, présentent cependant à l’intérieur un éclat vitro-lithoïde,
une texture compacte et l’apparence générale d’une teinte verte
grisâtre ou rougeâtre. Mais lorsqu’on examine ces roches sur
place ou dans des collections assez étendues, on voit le nombre
des parties pierreuses augmenter successivement, et les globules
qui sont à cet état devenir plus gros ; bientôt on reconnaît dans
la masse autant de globules vitro-lithoïdes ou pierreux que de
globules vitreux, et enfin, ceux-ci finissent par être moins abon-
dans, et se trouvër seulement disséminés çà et là au milieu des
masses pierreuses. Ces masses sont d’abord composées de globules
assez distincts, qui ont encore une tendance à se diviser
eux-mêmes en pièces testacées ; mais bientôt tout se confond, la
roche présente une structure compacte, et on la voit passer
par tous les degrés de finesse, de dureté, affecter toutes les
couleurs depuis le gris-de-perle , le gris rougeâtreg le rouge-de-
brique, jusqu’au blanc jaunâtre. L’éclat varie de la même manière,
depuis l’éclat vitro-lithoïde jusqu’à l’éclat terreux- Mais,
comme pour empêcher le naturaliste de se tromper, les globules
vitreux reparaissent encore, accompagnés de globules vitro-
lithoïdes, au milieu même des masses où les caractères ordinaires
sont le plus altérés. On voit aussi dans les mêmes lieux
des masses vitro-lithoïdes grisâtres ou rougeâtres, qui renferment
encore des globules qui s’y trouvent engagés avec du perlite
vitreux, mais qui sont tout-à-fait à l’état terreux, et ordinairement
blanchâtres ou rougeâtres. ,
Telles sont les variétés qu’on peut observer en étudiant la
masse de perlite qui constitue le Cserhegy Farka; mais on ne ™lre e,lf!'
peut reconnaître entre elles aucun ordre constant ; elles se présentent
dans tous les points et de toutes les manières, précisément
comme nous l’avons vu à l’égard des perlites lithoïdes de
la vallée de Glasshütte *. Cependant j’ai cru observer que les
variétés lithoïdes étaient plus abondantes dans la partie supérieure
de la montagne que dans le bas ; elles y forment, presque
à elles seules, des pointes de rochers assez considérables, mais
où l’on voit encore la liaison immédiate avec les parties vitreuses
; on voit même quelquefois que ce ne sont que des nids
très-volumineux au milieu d’elles. À l’extrémité sud de cette
montagne, on voit une masse de ces roches pierreuses qui forme,
en quelque sorte, une couche, et qui est recouverte par du
perlite vitreux, parfaitement caractérisé.
Sur la pente orientale de cette même montagne, où l’on ren- PerJejjuf
contre encore toutes les variétés de perlite que nous venons
d’examiner, on voit les parties pierreuses devenir très-celluleuses
; elles semblent alors former un passage au porphyre molaire,
qui se présente dans le même lieu, et qui forme ici, comme
à Iilinik et à Deutschlit ta**, des montagnes en avant de celles de
perlite, sur lesquelles elles paraissent appuyées. Ces porphyres Porphyre« mo-
molaires se joignent à ceux que nous avons vus à Palhaza, et se
continuent jusque dans les montagnes au-dessus de Saros Pa-
* Voyez tom. I , pag. 32p.
** Voyez tom. f i pag. 334 et 501.