Roule
à Kaschau.
il s’en trouve egalement au sud à Herlany, k Kemencze, etc.,
et, dans tous ces points, on trouve une*grande quantité d opale
commune, de jaspe opalè, qu’on a faussement désignés sous le
nom de Pechstein. Il est certain aussi qu’on a autrefois extrait
des opales à Z amu to , sur la pente orientale du groupe, où se
trouvent des conglomérats trachytiques et ponceux. Ce sont ces
derniers qu’on a quelquefois désignés sous le ùom de craie.
lorsque la ponce s’y trouve alteree et réduite à 1 état de kaolin.
Les menilites qu’on y a annoncées * sont des silex qu’on ne
peut, en aucune manière, comparer k ceux qu on a désignés
sous ce nom dans les environs de Paris : le prétendu polier-
schiefer n’est que de la ponce broyee, un peu alteree, qui s est
déposée en petites couches'horizontales. 11 parait que 1 exploit
tation des opales k Zamuto a été plutôt défendue qu’abandonnée,
et qu’on y a trouvé quelquefois de très-belles pierres. En
général, dans tout ce groupe trachytique, sur les pentes duquel
le conglomérat forme, k l’est comme a 1 ouest, des collines extrêmement
étendues, les opales sont extrêmement abondantes,
et j’en ai retrouvé des indices dans un grand nombre de points
que j’ai visités; mais il parait que nulle part on n’a trouvé des
opales irisées aussi belles, aussi abondantes qu’aux environs de
Cservenitza, et il est assez remarquable que le conglomérat y
présente un caractère particulier.
Après avoir fait cette excursion, je suis rentré k Habsany,
d’où j’ai ensuite continué ma route sur Kaschau. M. Bujanovicz
me força d’aller prendre un logement dans sa maison, quoiqu’il
*Zipser’s, Taschenluch, pag. 428 ; Leonhard’s, Taschenluch, 4 aimées,
pag. 371.
n’y fut pas. Une partie de la route se fait en plaine; mais on arrive
ensuite sur des collines assez élevées, entièrement composées
de sables et de cailloux roulés de toute espèce ; le sommet
est un plateau que l’on poursuit jusqu’à la vue de Kaschau, qui
est,entouré de collines de même genre. On aperçoit au loin,
vers l’ouest, des montagnes assez élevées, qui font suite aux
grauwackes que nous avons remarquées sur les bords du Her-
nat, et qui se prolongent encore du côté de Jaszo, où, d’après
M. Esmarck, se retrouvent aussi des roches de transition *.
Je n’ai encore pu voir Kaschau que par la pluie, car le lendemain
de mon arrivée il faisait un temps déplorable, et je n’étais
guère tenté de prolonger mon séjour, d’autant moins que
l’abbé Esté, professeur de physique à l’université, et pour lequel
j’avais des lettres, allait partir pour profiter des vacances
et faire une petite tournée chez ses amis. J’avais des recommandations
pour plusieurs d’entre eux, et c’était une belle occasion
que de me présenter sous l’égide d’un vieillard respectable et
plein d’amabilité. L’abbé Esté m’offrit de partager sa voiture,
me désigna les différens lieux où il pourrait m’attendre pendant
que je ferais les diverses excursions que j’avais projetées. Tout
fut réglé de manière que, pendant quinze jours, j’eus le plaisir
de me trouver très-souvent avec lui : il n’y a pas de complaisance
et de soins que ce bon et respectable vieillard n’ait eu
pour moi.
Kaschau ( Kassa, hong.; Kossice, escl.; Cassovia, lat. ) est
la principale ville de la haute Hongrie; elle doit, à ce qu’il pa-
*Esmack, Kurze JBeschreibung, pag. i j3 .
Voyez aussi ce que nous ayons observé, pag. 88.
T . I I .
Ville
de Kascha