crues courses mineraiogiqnes. En sortant de Munkacs, on entre
bientôt dans des forêts qui se trouvent au milieu de la plaine,
et que l’on poursuit presque jusqu’à Beregbszasz. Les chemins
e'taient exécrables, malgré la chausse'e qui règne partout entre
les deux bourgs. Dans la première partie, on trouve cette chaussée
construite presque entièrement en trachyte ; mais à mesure
qu’on avance, on voit augmenter le nombre des fragmens d’une
roche blanchâtre ou jaunâtre, celluleuse, qui a beaucoup d’analogie
avec les roches porpliyriques de la formation des conglomérats
ponceux. Vers Beregbszasz, ce sont les seules roches
qui se présentent à l’observation. J’arrivai à cet endroit, qui est
le chef-lieu du comitât, dans l’après-midi, et comme il ne pleuvait
point alors, je me hâtai, après avoir présenté mes lettres au
vice-comte, le baron Pereny, de sortir pour examiner les montagnes
dont on avait tiré toutes les roches que je viens de citer.
Cmilloux roules Je commençai par visiter les bords du ruisseau, où je trouvai
une grande quantité de cailloux roulés de trachyte, la plupart
de la variété' semi-vitreuse noire ; on m’a assuré qu’il n’y en avait
pas de semblables en place dans les collines environnantes, et
que tous étaient amenés, par la rivière, des environs de Bilke,
sur les frontières du comitat de Marmaros. Je me dirigeai ensuite
sur une montagne située au nord-est, et qui est le com-
Pcrmc en place,gnèncenien t de la petite chaîne qui se dirige à Musaj ; je tr ouvai
d’abord, au pied de la montagne, des perlites qui, çà et là,
font saillie sur le chemin, et qui m’ont paru en masse trop volumineuse
pour se trouver en blocs dans un conglomérat : je
soupçonne que ce sont des roches en place. Au-dessus, en pas-
congiomérat gant sur les flancs de la montagne, je trouvai des conglomérats
ponceux. pQnceux j j ^ distincts, mais qui sont bientôt recouverts de
terre rouge plus ou moins argileuse, que l’on poursuit presque
j usqu’ausommet. Tout est cultivé en vignes qui, se trouvant dans
une bonne exposition, produisent encore d’assez bons vins. En
arrivant sur la hauteur, on retrouve des roches en masse : ce
sont des va riétés quiont beaucoup d’analogie avec les porphyres BmIim
molaires, mats qu’on peut comparer aussi aux roches porpby- forptjnqo».
roïdes du conglomérat ponceux,surtout sur l’extrême pointe de
la butte, où elles sont assez semblables à oellos que nous avons
rencontrées sur les montagnes entre Erdo-Iîenye èt Tallya.
Sur la .penne nord de la montagne, «du côté du marais, <on retrouve
-encore le conglomérat ponceux, et dans les collines qui
existent dans'cette partie, on le voit évidemment Tecouvert
par dès roches porphyroïdes, semblables à celles des montagnes
entre Erdô-BenyeetTaïlyà; ony reconnaît tous les passages
du conglomérat ponceux à la roche solide. Cependant ces collines
«tant plus basses que les montagnes précédentes, on pourrait
d’abord supposer qu’elles 'sont d’une formation plus moderne,
et adossées seulement sur elles ; mais les roches qu’on
trouve de part-et d ’autre me paraissent avoir entre elles trop d’analogie
pour admettre cette supposition. D’ailleurs, si de ees
Gollirtes on s’élève «sur la montagne qui les sépare du village de
ydrdo, onne quitte point les roches porphyroïdes, et on trouvé
tontes les variétés que nous avons vues à Erdô-Benye, en mêinè
-temps que celles de !la première montagne que 'bon a pareou-
rue.En redescendant deices montagnes vers Ardo, j’ai remarqué,
au milieudes roches, des indices dedébris végétaux. Mais
en'côtoyant le pied delà montagne, j’ai retrouvé des affleure-
meus deperlite quirn’ont paru être'la continuation de ceux que
j’avais remarqués en allant. On les voit distinctement au fond
d’un petit ravin qui se dirige à l’ouest. Il parait en général, d’après
les renseignemens que M. Dercseny m’a donnés, que ces