moindre choc. Leur masse est souvent traversée par une milité
tude de très-petites veines de calcaire spathique sans magnésie.
Il arrive quelquefois qu’ils prennent la structure oolitiqueL
comme on le voijt, par exemple, sur la route de Bude à Ko-
vacsi ; les globules sont inégaux, irréguliers, d’un blanc mat,
Compactes dans la cassure, et ne présentant jamais ni stries divergentes,
comme le Rogenstein , ni feuillets concentriques,
comme la Pisolite ou les calcaires oolitiques du Jura. Cette variété
ne forme pas des couches à part, mais seulement des espèces
de nids dans la masse générale des calcaires magne'sifères
compactes. Les globules, parfaitement nets dans quelques points,
et se détachant même de la roche qui les renferme, deviennent
successivement moins distincts ; bientôt ils ne forment plus que
des espèces de taches arrondies , qui, se font remarquer par
moins d’éclat dans le reste de la masse ; et enfin, ils disparaissent
entièrement sans qu’on puisse assigner un point où une
variété commence et l’autre finit.
Les variétés saccaroïdes qui se présentent particulièrement
dans le montagnes les plus éloignées vers l’ouest, sont dé couleur
blanche, rougeâtre ou grisâtre, et quelquefois, dans Ce
dernier cas, un peu fétides. Us sont en général très-brillans dans
leur cassure, et toujours beaucoup plus que les Calcaires saccaroïdes
ordinaires; souvent ils ont un éclat nacré, surtout lorsque
le grain est assez gros. Dans ce dernier cas, la masse de la
roche paraît souvent formée d’une multitude de petits cristaux,
entassés confusément les uns sur les autres. Quelquefois oh y
observe des petites cavités irrégulières, qui sont tapissées de
petits cristaux très-brillans et nacrés, de la même substance.
Ces calcaires saccaroïdes, quelle que soit la finesse de leur grain,
sont en général âpres au toucher : leurs particules se détachent
souvent à la moindrepression, et ont une grande tendance à se
réduire en poussière ; aussi se désagrègent-ils, avec une grande
facilité dans les pointes des rochers qui sont exposées aux intempéries
de l’air, et il paraît que ce sont eux qui ont fourni la plus
grande partie des sables calcaires qu’on rencontre souvent au
pied des montagnes.
Tels sont les caractères des roches calcaires qui constituent
les montagnes de Bude, ou plutôt toutes les montagnes isolées
les unes des autres , qu’on trouve sur^fespace angulaire compris
entre les deux directions du Danube. Ges calcaires se prolongent,
d’une part, depuis Bude jusqu’auprès de Gran, de l’autre, jusqu’aux
montagnes deDotisj et ils s’étendent ensuite du nord-est
au sud-ouest, dans les comitats de Stuhl-weissenburg el de f^esz-
prim; ils atteignent quelquefois jusqu’à des hauteurs assez considérables
: le Pilisberg, qui en est entièrement composé, s’élève
à 600 ou 700 mètres au-dessus de la mer. Les collines qui
séparent toutes ces buttes les unes des autres, sont formées de
sables qui reposent sur les calcaires, et qui présentent divers
caractères.
Après avoir fait connaître la nature de ces roches , il est necessaire
de rassembler aussi les données d’après lesquelles on
peut concevoir quelques idées sur l’ordre de formation auquel
elles appartiennent. La première remarque à faire, c’est que
ces calcaires reposent sur des roches arénacées. Ce sont des grès
formés le plus souvent de gros grains de quarz hyalin, réunis
par un ciment quarzeux, et qui ressemblent complètement à
ceux que nous avons observés au pied de la montagne de Nas-
zal, tome Ier, page 547. Us ont aussi, comme ces derniers,
quelque analogie avec les grès qui se trouvent sous le calcaire
compacte à Neusolil, tome Ier, page 450, au lac blanc, etc.,
Ordre de formation
de ces
1 calcaires.
Dépôts inférieurs
et supérieurs*