d’une espèce differente, un peu carrée sur les cotes. Les echi-
nites se rapportent au genre cïypeastre, et les grandes espèces-
se rapprochent beaucoup du clypeaster rosaceus. Il y en a de
plus petites ,qui ne sont peut-être que des individus jeunes de
la même espèce. Les madre'porites appartiennent au genre mil-
lepores , et surtout à ces espèces qui forment des concrétions
pierreuses tuberculées. La masse generale de la roche, dans les
parties tendres, est composée de très-petits fragmens de ces mil-
pores réunis avec une multitude d’autres, dans lesquels il est
impossible de reconnaître autre chose qu’un sable de coquilles
brisées. Ces débris sont accumulés les uns sur les autres, tantôt
sans ciment apparent, tantôt avec un ciment de calcaire assez
compacte, plus ou moins abondant. Ce dernier cas se présente
surtout dans les parties qui renferment des . cailloux roulés de
micaschistes. Il y a aussi des millepores globuleux, semblables
à ceux que nous avons fait remarquer, page 438, dans les sables
de RendeL J’ai aussi observé parmi les débris organiques
que renferment ces dépôts, quelques dents de squales qu’on
avait indiquées dans les mémoires cités ; mais je n’ai vu ni débris
de crustacés, ni débris de poissons, qu’on assure avoir été
trouvés dans ces calcaires, à Rakos.
Sables tiancs. Près de OEdenburg, sur la route de Presburg, et dans la ville
même, on trouve un sable blanc' composé .de petits cailloux
roulés de quarz hyalin, lisses, et d’un blanc-bleuâtre, mélangés
en très-grand nombre avec un sable très-fin, également quar-
zeux : il y a des parties qui prennent de la solidité et qui peuvent
être employées dans la bâtisse. Je ne sais pas positivement
quel est le rapport de ces sables avec les calcaires ; mais je soupçonne
encore qu’ils se trouvent à la partie inférieure, par la raison
qu’ils sont à un niveau plus bas : il est d’ailleurs à remarquer
que le calcaire renferme, dans quelques points, les mêmes
petits cailloux de quarz ; en sorte qu’il semble qu’il en soit ici
comme autour de Bude, où le calcaire qui recouvre les grès se
mélange avec eux à la jonction. Les mêmes collines de grès se
trouvent à l’est-sud-est, depuis OEdenburg jusqu’au bord du
lac; la masse sableuse, qui est alors très-fine, se trouve pénétrée
par un ciment calcaire plus ou moins abondant; on y trouve
quelques débris de coquilles, parmi lesquelles j’ai reconnu des
fragmens de peignes et quelques petites coquilles univalves.
C’ést peut-être à ces masses que tiennent les calcaires celluleux
qu on trouve cités dans les mémoires de Bredetzky, comme
provenant à peu près des mêmes lieux, et dans lesquels. on
trouve des veines de calcaire cristallisé, d’un beau jaune de-topaze.
Je ne sais si c’est dans ces sables ou dans des dépôts plus
modernes, qui se trouveraient peut-être au-dessus du calcaire,
qu’on a trouvé les dents d’éléphans qui sont citées dans les mémoires
de Bredetzky, tome III, page 105.
Un autre objet qui mérite de fixer l’attention du géologue. r , _ , A # o O ? Jixcnrsion est le depot de hgnites qu’on exploite près J^cindorf, dans la a“Brenbeis-
montagne nommée Brennberg(montagoe brûlée), à une heure
et demie de OEdenburg. La première partie du chemin se fait
dans la plaine; mais en arrivant à Yandorf, on trouve tout de
suite des montagnes assez élevées : la colline où se trouve placé
un ancien couvent, qui sert aujourd’hui de logement au direc-
teur de la mine, est composée de gneiss passant au micaschiste.
Pour aller à l’exploitation, il faut remonter la petite vallée pendant
près d’une heure : partout, soit à droite, soit à gauche,
on ne trouve encore que du gneiss, dont la masse est brisée
bouleversée , altérée à la surface de la montagne, et recouverte
de terre végétale, qui a donné lieu à une végétation assez