On arrive ainsi au bord de la rivière de Gôlnitz, que l’on
quitte bientôt pour se jeter de nouveau dans les montagnes qui
séparent ses eaux de celles du Hernat. On entre alors sur le
J'dWre Graü terrain intermédiaire que l’on poursuit constamment jusqu’à
wMkes. jgpp p)aiis plus grande, partie du chemin que j’ai suivi, par
une vallée qui montait au nord-est, j’ai observé le calcaire à ma
gauche et la grauwaeke schisteuse à ma droite. Le calcaire est
légèrement saccaroïde, passant au compacte , dans la partie inférieure;
il devient tout-à-fait compacte dans la partie supérieure,
où il parait divisé en bancs horizontaux : les montagnes
qu’il forme présentent partout des escarpemens abruptes et des
plateaux assez unis à leur sommet. Il est remarquable qu’elles
sont encore généralement dirigées de l’est à l’ouest, ou, plus
exactement, de l’est-nord-est à l’ouest-sud-ouest; de sorte
qu’elles se retrouvent encore sur la direction de la montagne
de lladzin, de celle de Murany et des montagnes calcaires de
Tiszolcz. Les.grauwackes schisteuses, de couleur lie de vin, tirant
plus ou moins.au rouge, ou au brun, sont extrêmement fines,
et il. serait souvent impossible d’en déterminer la nature,
Gré* sî f d’une part, on ne les voyait reposer sur une grauwaeke
grossière, à gros cailloux roulés de quarz et de micaschiste, et
si, de l’autre, elles n’alternaient avec une roche arénace'e quar-
zeuse, d’un gris verdâtre, remplie de paillettes isolées de mica,
qui est quelquefois très-tendre, mais le plus souvent péhétrée
par un ciment quarzeux qui lui donne une très-grande solidité :
cette roche est quelquefois traversée par des fissures qui se trouvent
remplies de quarz cristallisé. On poursuit ces grauwaekes
schisteuses, ainsi que les grès particuliers-avec lesquelles elles
alternent, jusque dans les parties les plus élevées de la contrée;
je les ai encore retrouvées au sommet d’une montagne sur lar
quelle passe la route d’Iglô, et que je crois être la montagne de
Gerava, dont la hauteur peut être évaluée à 900 ou 1000 mètres
. Elles existent encore sur la pente opposée ; mais je n’ai
pu les poursuivre long-temps de ce côté, car la nuit vint bientôt
me prendre, en même temps qu’une pluie fine, qui me fit
hâter ma marche : d’épaisses forêts couvraient d’ailleurs la pente
du terrain, e t, à la lueur sombre qu’elles laissèrent quelque
temps pénétrer, je ne pus apercevoir aucune roche assez saillante
pour la supposer en place. Ce ne fut qui'ii arrivant dans
le bas de la vallée, à une demi-heure avant Hutta> que je vis
encore des rochers assez escarpés, dont on conçoit qu’il me fut
impossible de déterminer la structure , mais qui, d’après les
échantillons quej ai casses à tâtons, sont composés de graUwac-
kes schisteuses, d un brun violâtre, assez analogues à celles que
nous avons vues sur 1 autre pente. Au - delà de ces roches, le
terrain s’abaisse considérablement, et la massé des hautes montagnes
que nous venons de traverser se termine par des collines
qui vont se perdre dans lés plaines de Hernat, et dont nous verrons
plus tard la nature.
Il parait que le terrain intermédiaire que nous avons vu commencer
au bord de la Gôlnitz, s’étend dans une grande partie terrain
des montagnes de la contrée d’Iglô, et va s’appuyer sur le ter-
, Gërava, * 1 f Hauteur du baromètre.................... ^-/jirnlla
8. heures du soir, j Température. . . . . . . .............. ï2§r*
l Pluie fine un moment après.
rw. -, f Hauteur du baromètre. . . . * r4 irnin,
Observatoire de Bude, ) Température du mercure. . 1 . ɧ1
à 9 heures. 1 ■ de l’air................. . 25g,
Temps couvert ; Pluie pendant’la nuit°et le
lendemain matin.