à ma connaissance, on n’a rien observe' de semblable. Ces débris
organiques paraissent l’éloigner du grès houiller, et semblent,
au contraire, l’identifier avec nos grès à lignites. Enfin, la
position au bord d’une vaste plaine, où il parait d’ailleurs se
prolonger assez loin, à plus de 600 mètres au-dessous de la hauteur
à laquelle parvient le grès houiller ou le calçaire alpin, con-
duitplutôt à concevoir un dépôt a u fond des dernières mers, dans
les golfes, ou les anses que les hautes montagnes laissaient entre
elles, qu’à l’idée d’une niasse subordonnée aux roches qui constituent
ces mêmes montagnes *. Or, ce n’est pas seulement à
l’égard des dépôts de sel de Villiczka, de Bochnia, qu’on peut
concevoir ces idées, mais encore à l’égard de tous ceux qu’on
trouve en Galicie, en Bukovine, au pied septentrional des Kar-
pathes, a.ussi bien qu’en Hongrie, où ils se trouvent dans la
même position, au pied méridional de la même chaîne.
D’après ces observations, il me paraît assez probable que les
dépôts salifères de Villiczka, Bochnia, de toutes les plaines de
la Galicie et de la Bukovine, aussi bien que ceux de la Hongrie
et de la Transylvanie, sont d’une formation assez moderne. Ils
ne peuvent être confondus ni avec les dépôts salifères de Bex,
en Suisse, qui, d’après les observations de M. Charpentier, paraîtraient
appartenir au terrain de transition **, ni avec ceux du
* Il est assez remarquable que les dépôts salifères de la Pologne se trouvent
ainsi aux bords des plaines, et seulement à une hauteur de 2Ôo mètres au-
dessus des mers, tandis que les dépôts qui semblent appartenir à des formations
plus anciennes, comme les dépôts des Alpes', s’élèvent jusqu’à 1600 mètres
au-dessus des mers.
- ** J’avoue que j’ai de la peiné à partager les idées de M. Charpentier, sur la
position des dépôts salifères de Bex, par la raison queles roches qu’il a décrites
Tyrol, qui, d’après M. de Buch, se trouvent dans le calcaire
alpin *, ni peut-être même .avec ceux, du Salzburg, qui, d’après
les idées des officiers des mines et les observations que j’ai
pu recueillir, appartiennent peut-être à la masse des grès houil-
lers. On ne peut les comparer tout au plus qu’avec les dépôts de
la Thuringe, et peut-être avec ceux du comité de Chester, en
Angleterre, qui, d’après tous les renseignemens, appartiennent
à la formation du grès bigarré ( Hunier Sandstein ). Je dois cependant
observer que la présence du gypse anhydre dans les
dépôts salifères de Villiczka etde Bochnia, est un caractère qui
semblerait conduire à ranger , ces dépôts dans une formation
plus ancienne que celle à laquelle je suis porté à les attribuer.
En effet, on ne connaît pas jusqu’ici de gypse anhydre dans le
grès bigarré : les couches les plus modernes où l’on ait jusqu’içi
trouvé cette substance, appartiennent au zechstein, ou masse
calcaire située entre le grès ancien ( grès rouge et grès houiller
ensemble ) et le grès bigarré. Mais tout ce qu’on pourrait imaginer,
d’après la présence de cette substance, serait de regarder
la masse salifère comme étant à la fois indépendante, et du grès
houiller, et des sables qui les recouvrent. On aurait toutefois
encore les difficultés du bois bitumineux, qui me paraît beaucoup
plus important ici que le gypse anhydre.
sous le nom de grauwache, ne me paraissent pas se rapporter à cette espèce de
roche j elles ont la plus grande analogie avec les grès calcarifèrescdes montagnes
qui forment les limites de la Hongrie et de, la Galicie, et sembleraient en conséquence
appartenir au terrain houiller.
Ce calcaire alpin du Tyrol ne peut encore être confondu avec le zechstein.
G’ést encore , comme en Hongrie, un dès mémbres des formations de
transition; il se,rapporte entièrement au mountain lime.