R E L A T IO N H I S T O R IQ U E . C H A T . NTT.
constituent le sommet des montagnes, et se trouvent par conséquent
dans la position des derniers dépôts du remaniement
des ponces ; on les trouve en masses considérables dans les montagnes
situe'es entre Erdô-Benye et Tallya, page 229 ; elles existent
encore au pied du Sator, sur la route de Tallya à Szanto,
page 237. Sur toute cette étendue, elles présentent un grand
nombre de variétés, les unes compactes, les autres celluleuses,
tantôt à cellules irrégulières vides, tantôt à cellules assez unies,
tapissées de cristaux de quarz, les unes à cassure unie , les autres
à cassure conchoïdale ; il y a des parties qui sont de ve'ri-
table feldspath compacte terne, quelquefois porphyrique, parce
qu’elles renferment des cristaux distincts de feldspath. Il y a
aussi des parties siliceuses qui présentent des silex corne's. Enfin,
dans certaines parties, ces roches sont alunifères, et renferment
des lamelles brillantes, très-distinctes, de véritable alunite,
page 237. Mais l’observation la plus importante, en ce
qu’elle démontré que ces roches sont réellement formées sous
les eaux, c’est qu’elles renferment des débris de végétaux, qu’on
trouve aussi bien dans les parties homogènes que dans celles où
l ’on reconnaît encore des fragmens distincts de ponces, pages
238 et 239.
9° Il parait qu’il existe aussi dans ce groupe des conglomérats
de porphyre molaire. On trouve des débris qu’on peut leur
rapporter à Telkebânya, et au milieu desquels ont été poussées
des galeries pour l’exploitation du dépôt aurifère , qui, lui-
méme, paraîtrait se trouver dans le porphyre molaire en place,
pages 197, 199.
10° Les conglomérats trachy tiques sont recouverts, dans un
grand nombre d’endroits, par des dépôts de sables plus ou
moins épais, qu’on trouve partout sur les pentes occidentales
comme sur les pentes orientales, et qui vont se perdre avec les
sables qui constituent le sol des plaines environnantes. Ces sables
paraîtraient être du même ordre que ceux que nous avons
déjà observés dans la contrée de Scliemnitz et dans celle de
Matra. Peut-être se rattachent-ils par conséquent à la formation
du grès à lignites, pages 181, 195, 196.
11° Le groupe de montagnes qui nous occupe est particulièrement
connu depuis long-temps par l’exploitation des opales,
qui a lieu dans la contrée de Cservenitza, page 182. Le gisement
de cette substance a donné lieu à diverses discussions, pour savoir
si elle setrouvait dans un terrain' d’origine ignée ou un terrain
d’origine aqueuse. Or, il est évident que cette belle pierre se
trouve en petites veines ou en petits nids au milieu du conglomérat
de trachy te, surtout dans celui qui a été le plus altéré, et dont les
parties fixes ont formé une argile plus ou moins solide, tantôt
simple, tantôt porphyroïde, page 185. Cest dans ces variétés,
et spécialement dans la contrée de Cservenitza, ainsi que sur la
pente opposée des montagnes, du côté de Zamuto, page 192,
que se trouve l’opale irisée5 partout ailleurs, on en rencontre
beaucoup plus rarement, et ce sont les opales opaques et laiteuses
qui se présentent le plus ordinairement. Celles-ci sont très-
communes et se trouvent dans un grand nombre de lieux , depuis
Sovâr jusqu’à Gônz, sur la pente occidentale, et à peu près
sur la même longueur sur la pente orientale, page 200, 229.
L’opale se présente aussi en petits filons daus le trachy te
même, page 190; et une des variétés les plus remarquables
sous les rapports minéralogiques , est l’opale en stalactites
transparentes, qu’on trouve déjà dans les conglomérats même ,
page 185; mais dont les plus beaux échantillons m’ont été
fournis par les petits filons formés dans le trachyte.
Opale.