110 relation historique. CHAR. XI.
Collines de grks Toutes les collines qui s’étendent entre jTglô, Leutschau et houiller. > * # ° ( . Kesmarck, ainsi que celles que j’ai retrouvées plus tard à 1 est,
autour XEpéries, sont composées de matières arénacées, qui,
suivant tous les caractères qu’elles présentent, paraissent appartenir
à la formation du grès houillier. On peut facilement étudier
ces dépôts dans les collines qui se trouvent à l’est d’Iglô ,
et qui forment les avant-postes des hautes montagnes dont nous
avons déterminé la nature dans le chapitre précédent. Leur
masse repose évidemment sur la grauwacke, et il ne paraît pas
qu’il existe dans cette partie aucune roche intermédiaire entre
ces deux formations, qui, ordinairement, sont séparées par des
Variétés de ces masses calcaires très-considérables. Ces mass® de grès se com-
’ posent de couches alternatives grossières et fines ; les premières
sont formées d’une immense quantité de petits cailloux roulés
de granité, de micaschiste, de schiste argileux, de qnarz et
de calcaire compacte, liés entre eux par un ciment calcarifère.
Les secondes sont des grès fins micacés, qui font presque toujours
effervescence avec les acides t il y en a de jaunâtres, de
brunâtres, de gris bleuâtres ou verdâtres, et d’autres enfin qui
sont presque noirs. Ceux-ci, qui ont la plus grande analogie avec
les grès qui accompagnent les couches de houille, renferment
impressions assez souvent des impressions de plantes ou des plantes même
passées à l’état charbonneux. Ceux qui sont d’une couleur grise
bleuâtre sont ordinairement plus solides que les autres, et le
Argne ciment calcaire y est plus abondant. Enfin, on trouve aussi,
schisteuse. parmj toutes ces couches, des matières très-fines, tout-à-fait
terreuses, qui forment des couches minces entre les diverses
variétés de grès que nous venons de citer ; elles sont ordinairement
schisteuses, et ne peuvent être citées que sous le ncun
d’argile schisteuse ( Schieferthon ) : elles font aussi efferves-
MONTAGNES DES FRONTIERES DE GALICIE. Groupe de Tatra. 111
cence avec les acides, et sont remplies de particules excessivement
fines de mica.
Je serais embarrassé d’indiquer précisément le mode de stra- Affleurement,
tification de Ges roches, car, en parcourant.les collines, j’ai vu
des couches plonger dans toutes les directions ; la plupart sont
inclinées ; mais il en existe aussi d’horizontales, surtout dans la
plaine auprès d’Iglô. Il paraît que, dans plusieurs points de cette
contrée, on a trouvé des afïleuremens de houilles * : on a même
commencé à en exploiter quelques couches , principalement auprès
de Donnersmark ; mais , soit que ce combustible ait été
trop peu abondant, soit par toute autre cause, les travaux-ont
été bientôt abandonnés. Il paraît qu’il s’y trouve aussi des minerais
de fer qui, d’après quelques échantillons que j’ai vus, et Hani«ir
qui étaient tout-à fait semblables à ceux que.j’ai pu examiner ie GX.1“ '
sur plaee, dans d’autres parties de la Hongrie, semblent devoir
être regardés comme analogues au fer carbonate' des houillières.
Au reste, les minerais de fer oligiste et hydraté étant très-abon-
dans dans les montagnes plus anciennes, il paraît qu’on a fait
très-peu d’attention à ceux qui se trouvent dans celles-ci.
Depuis Iglô jusqu’au pied du Tatra, on ne trouve rien autre
chose que la formation arépacée que je viens d’indiquer. Les
plaines de Leutschau, celles de Eesmarlt, les hautes montagnes
* M. Zipser indique du lignite ( Braunhohle) en même temps que de la
W d le ( Sehiefofiohle, Btccttcrhohle, Glcmzkohte ). Mais je pense qu’il y a
ici une erreur de nomenclature qui provient de ce qu’on a donne' trop d’importance
à des caractères extérieurs et purement minéralogiques. Je ne vois autour
de Igl6 aucun terrain qui puisse renfermer des lignites ; je soupçonne qu’on
a appliqué le nom de Bmunkuhte à quelque variété de Schieferkohle, ou à
des argiles schisteuses pénétrées de charbon, qui se .trouvent dans le voisinage
des couches de houille.