par des terres argileuses rouges, qui proviennent probablement
de sa décomposition. En parcourant le plateau et les flancs de
celte montagne, j’ai observé des roches compactes noires, à
cassure un peu esquilleuse; des roches de même genre, remplies
de cellules à parois lisses, où l’on trouve quelquefois des globules
de carbonate de fer et de fer oxydé; et enfin des roches
dont la pâte, de couleur brune, à cassure terreuse, est perforée
par une multitude de cellules irrégulières, situées dans
tous les sens, et dont les parois sont le plus souvent tapissées
d’une légère pellicule de matière jaunâtre. Mais quelque soin
que j’aie mis à examiner ces roches, je n’ai pu rien trouver qui
me donnât une opinion positive sur leur nature. Sont-ce des
basaltes ou des roches de la formation des amygdaloïdes? J’avoue
que sortant de voir les grandes formations basaltiques du
lac Balaton, je n’ai rien trouvé ici qui puisse me donner l’idée
du basalte. Les masses celluleuses irrégulières, que quelques
personnes peuvent considérer comme scoriacées, ne m’ont pas
présenté et ne me présentent pas encore la moindre analogie
avec les basaltes scoriacés. Les roches compactes n’offrent pas
davantage les caractères du basalte compacte : nulle part je n’ai
pu observer la moindre trace d’olivine, et j’ai seulement vu çà
et là quelques traces de cristaux noirs, à cassure lamelleuse, qui
sont, ou de l’amphibole, ou du pyroxène, mais qui, soit l’un,
soit l’autre, ne sont pas caractéristiques, puisqu’on les trouve
également dans les roches d’origine ignée, et dans celles d’origine
aqueuse.En général, mes observations sur ces roches, que
je ne donne pas comme décisives, me conduisent à les considérer
plutôt comme analogues aux roches amygdaloïdes du terrain
de grès rouge qu’au basalte. J’y reconnais tous les caractères,
tous les passages de l’état compacte à l’état terreux que
EXCURSION A FUNFKIRCHEN. Retour à Vienne. 5 4 3
1 ai observés moi-même sur place dans des niasses ■ d’amygda-
loïdes, et que je vois encore dans toutes les grandes séries de
diverses localités que possédé le cabinet de minéralogie particulier
du Roi : rien de semblable ne se présente dans les roches
de formation basaltique. Je pense donc que les roches de Ober
Pullendorf appartiennent aux amygdaloïdes du terrain de grès
rouge.
A la gauche du ruisseau qui passe à Ober Pullendorf, les
collines sont entièrement composées de sables que je traversai
pour ne pas retourner sur mes pas \ j’allai rejoindre la grande
route à peu de distance deNyek, qui se trouve au pied des
hautes montagnes granitiques. J’y remarquai, dans les collines
qui forment les avant-postes des ces montagnes, des sables grossiers,
fort analogues à ceux que j’avais vus sous le calcaire parisien
des environs de Bude : bientôt j’aperçus aussi des affleure-
mens de ce calcaire en suivant la route de (Edenburg, et quoique
je n’aie pas vu ici la superposition entre ces deux dépôts,
il me parait que le calcaire doit être, comme ailleurs, superposé
aux sables.
La ville d’fffidenburg ( Sopronium, lat.; Soprony, hong. )
est encore une des plus anciennes villes de la Hongrie ; elle
doit, dit-on, son origine aux Romains. Quelques auteurs pensent
que cette ville tient la place de l’ancien Scarabantia ; mais
d’autres prétendent que la ville romaine de Scarabantia était
située dans la plaine au sud-est, entre (Edenburg et Czenk, au
village de Kolmhof; il se fondent principalement sur une pierre
trouvée dans cette partie , où on lit distinctement Scarabantia.
Ces auteurs pensent qu’il n’y avait à (Edenburg qu’un simple
château, résidence habituelle d’une légion. On suppose que le
nom de Sopronium ou Sernpronium était celui du château,
Sable»
et calcaires
parisien-»
Ville
d’QEdenburg