de Banmai-d. Je me serais même dispensé de rapporter une nouvelle
description, si je n’avais rencontre' plusieurs personnes
qai conservaient- encore des doutes sur ces faits intéressans ;
dès-lors-Inobservation que j’en ai faite moi-même en augmente,
s’il se peut, la certitude ; car il n’est pas probable que plusieurs
personnes se trompent toutes dans le même sens; la superpo-
Liaîson du g ra - sition des gneiss et granités au schiste, est tellement évidente,
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sîéniie. que, pour en ciouler, il faudrait commencer par nier toutes les
observations géologiques quelconques. Il n’est pas moins clair
que ces gneiss et cés granités, qui constituent la partie inférieure
de la vallée de Müglitz, tous les environs de Dohna, etc., se
lient sans discontinuités avec les belles siénites de la vallée de
Plauen qui se trouve au nord-ouest, et qui reposent sur les
schistes argileux , précisément comme les granités dont nous
venons de parler. Ce sont encore les mêmes siénites qu’on rencontre
à la droite de l’Elbe, soit sur la route de Dresden à
Meissen, où l’on trouve à la fois des gneiss et des porphyres
en couches ou en amas *, soit sur la route directe de Berlin r
on les voit passer par toutes les nuances à des granités et des
gneiss semblables à ceux de Dohna, et qui prennent ensuite, en
se prolongeant fort avant dans la Lusace, des caractères plus
analogues à ceux des granités ordinaires.
Réflexions sut Ces diverses observations réunies avec celles-de MM. Oma-
cesgraniies. JJalloy et Brongniart sur les. granités du Cotentin, de
MM. de Buch et Hausmann sur les siénites de Norwége-, prou- *
* C’est au bord de 1 Elbe r près le pont de Meissen 7 qu’en peut voir distinctement
le porphyr é ; mais c’est évidemment une partie de la masse de siénite >
ou le feldspath est plus abondant r et- non une couche particulière. Cette roche
porphyrique renferme du mica , et aussi quelques petits cristaux d’amphybole»
vent incontestablement qu’il s’est forme', dans la nature, plusieurs
depots successifs de granités, qui ne diffèrent peut-être pas mi-
neralogiquement, mais qu’on ne peut confondre, en aucune
maniéré, lorsqu’on les considère sous des rapports géologiques,
puisqu’ils se présentent à des étages diffe'rens dans la
série des couches qu’il nous est permis de voir à la surface de
la terre.Les dépôts deNorwégesont évidemment de transition,
puisque, d’après les observations de M. de Buch et de M. Hausmann,
ils reposent sur des grauwaekes et des calcaires co-
cfuilliers. Le granité du Cotentin repose sur des schistes argileux,
mais dans lesquels on n’a pas encore trouvé de caractères po-
sitifs pour déterminer s’ils sont, ou non, de transition; on ne connaît
en effet, au milieu d’eux, aucun dépôt arénacé, et quant aux
encrinites qu’on y a annoncées au château de Kerorio , elles ne
sont autre chose que des macles, qui, à la vérité, prennent
quelquefois des caractères qui leur donnent la plus grande analogie
avec les corps organisés du genreencrine. Enfin, les granités
de Dohna, ou la formation dè granités et de siénites, qui
constitue les montagnes des bords de l’Elbe, sont très-certainement
appuyés sur des schistes argileux, et par conséquent, se
trouvent, comme ceux du Cotentin, sur la limite des formations
primitives et des formations de transition. Mais la roche
du Johns mühle a tellement l’apparence d’une roche arénacée
qu’il est difficile de ne pas croire qu’elle le soit réellement; or,
comme elle est intercalée au milieu des schistes argileux des
différentes variétés, on est conduit à penser que ces schistes
sont eux-mêmes de transition , et dès-lors la masse siénitique
qui les recouvre se trouve dans la même position que les siénites
de la Norwége.
Si les détails que nous possédions, relativement aux granités * s 'S î l